Les curés dans ‘ Un sac de Billes ’

Les curés dans ‘Un sac de Billes’

L’Église catholique en France pendant la Seconde Guerre mondiale a joué un rôle de première importance dans l'histoire du régime de Vichy, tant en zone libre qu'en zone occupée. Avec l'avènement au pouvoir du maréchal Pétain, elle se retrouve dans une grande proximité avec le nouveau chef de l'État! †Pourtant certains prêtres n’ont jamais hésité † devant leur †devoir †de chrétien. Ainsi les deux curés que nous rencontrons dans « Un sac de billes » comptent †parmi les Justes. Le curé de Dax et celui de la Buffa nous renvoient une belle image de l’église †qui se range du côté des persécutés.

Dès leur première rencontre avec le curé de Dax, les enfants lui accordent †une confiance totale« Mes yeux se glissent sur lui, sur la soutane. Cela me rassure, je ne sais trop pourquoi. »Ils ont su lire dans ses yeux, sur son visage qu’il était un homme bon, qu’il compatissait avec leur peine « il doit me fixer depuis longtemps. Il y a beaucoup †de choses dans †ses yeux. De la peine surtout ». Comme les enfants, il joue la comédie avec brio, beaucoup d’autorité et d’assurance. « Les enfants sont avec moi ». Ces quelques mots prononcés avec aplomb certes, sauvent la vie des enfants mais auraient pu lui coûter la vie. Cet homme suscite notre admiration et mérite notre respect car il vit sa foi pleinement. Il sait que les enfants sont Juifs, « Monsieur le Curé nous n’avons pas de papiers » c’est en connaissance de cause qu’il †met sa vie en danger, en prenant les enfants sous son aile. Sa bonté ne s’arrête pas là, il invite les enfants à prendre un café avec lui au cours duquel il déclare †« vous étiez avec moi comme tous les enfants du monde… C’est même une des raisons †pour lesquelles je suis prêtre, pour être avec eux. ». Son courage et son abnégation mérite d’être salués. Quel contraste avec le père Boulier qui bien vite a relégué Jo au rang des indésirables et nous sommes heureux qu’ils ne soient pas tombés sur un autre père Boulier !!!

Comme le Curé de Dax, celui de la Buffa est venu en aide aux enfants, le Curé de la Buffa est plus impressionnant dans sa démarche dans la mesure où il est venu lui-même arracher †les enfants aux mains des Allemands et il est venu en quelque sorte de son plein gré se jeter dans la gueule du loup. Encore une fois, les enfants vont se remettre complètement à l’homme d’église, de toute façon c’était la vie ou la mort.

Le Curé viendra plusieurs fois au siège de la Gestapo, armé d’une patience inébranlable, il reste assis pendant des heures et affirme même qu’il « reviendrait donc dès le lendemain sept heures, resterait jusqu’à la fermeture et cela jusqu’à la victoire du 111e Reich, s’il le fallait ». Il n’a pas peur de produire de faux papiers tout en sachant que si sa supercherie était découverte c’était la mort qui l’attendait car quiconque aiderait un Juif subirait le même sort que le Juif.

Son obstination, est sans doute un autre facteur qui a contribué à la libération des gamins. †« †Nous étions tombés sur le curé le plus têtu… à arracher des Juifs des griffes des Allemands ». En effet, il fait comprendre aux Allemands

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