Les Grandes Marées

Nom du cours: écriture et littérature
No de groupe: 01

Dissertation 1 : Les grandes marées

Le 24 octobre 2017

Les chapitres 3,4,5 et 6 du roman de Jacques Poulin révèlent plusieurs traits psychologiques du protagoniste. On peut également faire usage de ses traits pour développer les thèmes principaux du roman. Par l’entremise de quelques extraits, on présente le caractère disciplinaire, sédentaire et socio-affectif d’un personnage du nom de Teddy Bear.

Tout d’abord, ces chapitres montrent le côté plus solitaire du personnage de Teddy Bear. Il y a plusieurs extraits qui justifient ce fait comme celui-ci : « Le Petit Robert, le gros Harrap’s, le Grand Larousse, le petit Littré, le gros Webster remplaçaient les amis qu’il n’avait pas ». Les noms des livres deviennent donc les amis fictifs de Teddy. Il aura aussi des contemplations d’une fille qui n’existe pas réellement comme le prouve la citation suivante :« Teddy pensait aussi à une autre personne : une fille ; elle n’existait pas dans la réalité, mais ses traits et son allure commençaient à se fixer dans sa tête ». Ces passages démontrent donc le caractère solitaire du personnage principal et son manque de carence, un autre thème abordé dans ce premier paragraphe. Par contre, il n’y a pas que le côté solitaire que ces extraits prouvent. Par le fait même, ils illustrent l’amour que Poulin a pour les livres. Aussi, si on continue à se fier à sa biographie, Poulin s’agit d’un écrivain qui aime garder sa présence discrète. Il va exposer cet aspect caractéristique dans le personnage de Teddy qui lui vit dans cette solitude. Teddy cherche à s’évader de la société d’où sa nature socio-affective. Il évolue dans un environnement de carence (mentionné plus haut dans ce paragraphe) comme le prouve un autre extrait : « Matousalem…, mon vieux Matousalem, commença-t-il. Personne n’a plus rien à dire à personne ». Si on se réfère à la définition propre du mot carence dans le Larousse, celle-ci démontre bien l’état d’esprit de Teddy : « Absence, manque de quelque chose ». La seule interaction que Teddy a sur l’île est celle du patron qui lui emmène des vivres pour survivre. D’ailleurs celui-ci lui demande à chaque fois qu’il passe sur l’île s’il ne se sent pas déprimé. En bref, le thème de la solitude est beaucoup développé dans ces quatre chapitres du roman et plusieurs passages en sont la preuve.

Pour continuer, ces chapitres montrent aussi le côté disciplinaire de Teddy. Celui-ci suit un plan de travail toujours précis et structuré qu’il s’approprie. Il va en crée un rituel d’écriture. Ce passage le démontre : « La priorité allait évidemment à la traduction, sa tâche principale, qu’il accomplissait suivant un plan de travail précis ». Aussi, Poulin va créer un personnage qui est un maniaque de la précision comme l’expose plus précisément le chapitre du cérémonial. Voici un extrait qui illustre ce fait : « Il fit tourner sa raquette d’environ un quart de tour dans le sens des aiguilles d’une montre et il sentit sous la paume de sa main qu’il avait atteint la prise du revers et que la prise était parfaite ». De plus, l’auteur fait toujours naître des personnages qui ont une grande passion pour le sens des mots. Il va réussir à transmettre cet amour qu’il a pour les mots dans le personnage de Teddy. Cet autre extrait le prouve : « Or, certains jours, les mots ne lui venaient pas… Il ne les attendait plus, il se préparait à dormir et c’est alors qu’ils arrivaient, comme des invités qui ont oublié l’heure ; ils le tenaient éveillé une bonne partie de la nuit » . Teddy comme Poulin a une relation intime avec les mots. Le protagoniste est une certaine « copie » de l’auteur. Il reflète ses traits psychologiques. Pour continuer, ces chapitres démontrent autant le sens économe de Teddy. Encore une fois le chapitre du cérémonial éclaircit ce point. En revoici un autre exemple : « Il sortit du placard un autre sac qui était rempli de balles usagées ; il y en avait environ quatre-vingt-dix. » Pour conclure, ces chapitres exposent les thèmes de la discipline, du fantasme de la précision et des relations intimes que le protagoniste a avec les mots.

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