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Les Confidence De Tarrou La Peste

Compte Rendu : Les Confidence De Tarrou La Peste. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Janvier 2015  •  1 147 Mots (5 Pages)  •  1 382 Vues

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I. Une inversion logique des valeurs

1) Le coupable victime

+en mettant en relief les différentes fragilitées du coupable le lecteur est appelé à la pitié :

- termes péjoratifs : « ce petit homme au poil roux et pauvre » (l.3/4) ; comparaison « hibou effarouché » « le nœud de sa cravate ne s’ajustait pas exactement à l’angle du col. Il se rongeait les ongles » => pas soigné, pas à sa place=> fragilité physique

-Exagérations qui appellent à la pitié :

*reprise anaphorique du si : « si décidé à tout reconnaître, si sincèrement effrayé » + parallélisme « par ce qu’il avait fait et ce qu’on allait lui faire » (l.5/6) =>ici le coupable accepte ses fautes et le fait qu’il se montre de bonne foi l’excuse auprès de Tarrou et ainsi du lecteur => fragilité morale

*comparaison : « il avait l’air d’un hibou effarouché par une lumière trop vive » (=> le coupable est montré comme un faible, il ne semble pas à sa place, en outre le « trop » insiste sur cette position inapropriée, de plus, assimilé à un hibou, il perd sa condition humaine. => fragilité de « l’état »

Ici le coupable est assimilé à une personne faible et fragile, qui contraste avec l’idée d’un coupable, personne auteur de crime qui a une forte personnalité qui se retranscrit dans ses actes. L’apparence fragile du coupable entraîne le lecteur à se faire de lui une image d’une victime plutot que celle d’un auteur de crime. D’ailleurs la phrase « Je crois qu’il était coupable en effet, il importe peu de quoi » annonce que le narrateur s’intéresse plutôt à la personne qu’à ses actes.

2) Un juge diabolique

+ La métamorphose d’un père :

-« Transformé par sa robe rouge » (l.22)=> la couleur rouge, rappelant la couleur du sang est utilisée ici dans le but de montrer la cruauté du père transformé par sa tenue de magistrat.

- Il est peu sympathique : reprise anaphorique du ni+terme mélioratif, qui insiste sur la perte d’humanité du père lorsqu’il est juge « ni bonhomme ni affectueux » (l.22), ceci insiste sur l’aspect péjoratif du père en tant que juge.

+Un juge qui exerce une autorité incontestable, et qui profère des paroles mauvaises :

-Métaphore de la parole « sa bouche grouillait de phrases immenses » (l.23) + comparaison « qui, sans arrêt, en sortaient comme des serpents » (l24)=> aspect péjoratif de la parole

-Une autorité incontestable « au nom de la société »

-Reprise de « qu’il demandait » (l.24&26) _ appuyé par « même » + « il obtint cette tête » (l.29) ainsi on s’apperçoit que le juge obtient tout ce qu’il demande. De plus la métonimie de la tête pour désigné le coupable montre la mise à l’écart de l’homme par le père, qui montre ainsi une « inhumanité". La mort sort dela bouche de son père, il reste quand à lui muet car il n'a pas le droit d'intervenir (dans une cours de justice). La rupture entre le père et fils est alors consommé. On subit les paroles du père justicié.

- Impératif « Cette tête doit tomber »(l.27) qui est rapporté au discours direct et insiste sur la parole du juge

+ Critique du père en tant que juge :

-il exige la mort de l’homme, mais il ne se salit pas les mains « simplement, ce n’est pas lui qui fit alors le travail » (l.29/30 »

Ainsi, il critique une forme d’autorité supérieur, capable de donner la mort et ayant un jugement non contestable. On peut assimiler cela à la peste, qui elle aussi donne la mort et est intransigeante.

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