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Les Châtiments Victor Hugo

Dissertation : Les Châtiments Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Février 2016  •  Dissertation  •  4 185 Mots (17 Pages)  •  2 986 Vues

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Les Châtiments Victor Hugo

Livre VI, La stabilité est assurée

Le sens des titres des poèmes du livre :

Ce livre commence par évoquer Napoléon III pour ensuite parler essentiellement du peuple, des martyres et des bagnards. La satire est revendiquée, entre autres, avec le poème « À Juvénal ». Le livre se termine sur un poème intitulé « Applaudissement ». Cela annonce la suite. La France sortira de la misère et de la boue dans laquelle elle se trouve avec Napoléon III. Hugo croit un peu aux lendemains qui chantent en pensant que l’avenir sera aussi splendide que le présent est ignoble. Annonce donc le septième et dernier livre qui mènera à Lux. Au retour de la lumière.

Les poèmes du livre VI :

Premier poème : Napoléon III

Jeu entre les deux Napoléon. Le premier et le troisième. Le troisième ayant tout volé au premier. Surtout ses victoires lors de batailles : « Faquin ! – Tu t’es soudé, chargé d’un vil butin, Toi, l’homme du hasard, à l’homme du destin ! » (vers 37 et 38). Le « Faquin » renvoie ici à Napoléon III. Hugo semble regretter qu’il y ait eu tant de morts, tant de pertes et tant de luttes pour que finalement, cet homme hypocrite et vil prenne le pouvoir.

Deuxième poème : Les martyres

Ce poème parle des femmes envoyées au bagne. Hugo explique le martyre qu’elles subissent. Elles sont arrachées à leur patrie, à leurs enfants, à leurs maris. Sert aussi à l’auteur à dénoncer l’horreur du bagne : « Elles passent la mer, veuves, seules au monde, mangeant avec les doigts dans la gamelle immonde » (vers 33 et 34). Ce poème consacré aux femmes annonce celui qui viendra en huitième position de ce livre (« Aux femmes »). Avec ce poème, Hugo rend hommage à ces femmes.

Troisième poème : Hymne des transportés (analysé par Erika)

Après les femmes envoyées au bagne, on retrouve un hymne aux transportés. Voir le commentaire d’Erika plus bas.

Quatrième poème : Chanson

Avec ce poème, Hugo fait référence à Rozel, un petit village sur l’île où il se trouve alors en exil (Jersey). Première chanson d’espoir. Hugo s’adresse à la fois à l’océan et aux proscrits. Il semble recommander aux opposants de lutter pour leurs idées : « Affrontez l’orage, affrontez l’écume, « Rochers et proscrits ! » (vers 19 et 20).

Cinquième poème : Éblouissements

Poème long et extrêmement satirique avec des noms en cascade. Ces noms finissent pas se mélanger. Beaucoup d’allusions à des traitres (Judas), des empoisonneurs, des voleurs. Hugo parle de lui comme observateur de son temps dans ce poème. Référence à l’histoire (Clio) comme souvent chez l’écrivain. L’histoire jugera. Hugo rit ironiquement de voir le capharnaüm que l’empereur produit. Tout est à l’envers. Puis il revient sur l’empereur et critique ses choix politiques. Napoléon III est traité d’immondice : « La société va sans but, sans jour, sans droit […] L’immondice au sommet de l’État se déploie. » (vers 67 et 69). Ensuite, Hugo critique vivement les hommes du gouvernement. Les hommes à la solde de l’empereur. Qu’ils soient sénateurs, journalistes, hommes d’Église. À la fin du poème, Jersey est présentée comme un lieu permettant au poète d’échapper à tout ça.

Sixième poème : À ceux qui dorment

Hugo s’adresse ici au peuple. Il encourage le peuple à se révolter contre l’empereur. Pour cela, il fait référence à ses ancêtres qui ont fait la Révolution: “Réveillez-vous, assez de honte! […] Assez de honte, citoyens!” (vers 1 et 4).  Le titre de ce poème cherche volontairement à secouer les consciences. Il est assez ironique.

Septième poème : Luna

Référence à la lune dans ce poème et donc toujours référence à la nuit (Nox). Néanmoins, la lune est une source de lumière et commence à laisser entrapercevoir une lueur d’espoir. Victor Hugo prend la parole au nom de tous les exilés et de tous les prisonniers hors de France. Il explique que l’idée d’un soulèvement permettra de sauver la France. Cette Idée pourrait être assimilée à l’éclairement, à l’opposé de l’obscurantisme : « Oh ! contemplez l’idée altière, Nations ! son front humain  a, dès à présent, la lumière qui vous éclairera demain ! » (vers 36 à 40).

Huitième poème : Aux femmes

Autre poème consacré aux femmes dans Les Châtiments avec « Pauline Roland » (livre V, poème XI) et « Les martyres » (livre VI, poème II). Au contraire du peuple que Hugo juge parfois endormi, les femmes ne déçoivent pas le poète. Le poète rend hommage aux femmes. Elles sont pour lui celles qui s’opposent le plus et qui luttent pour la liberté de la France et de son peuple : « Quand tout se fait petit, femmes, vous restez grandes. » (vers 1).

Neuvième poème : Au peuple

L’auteur compare le peuple à l’océan. Le dernier vers est un reproche de la part d’Hugo : le peuple ne semble pas avoir répondu à ses espérances : « Ô peuple ; seulement, lui (l’océan), ne trompe jamais quand, l’œil fixe, et debout sur sa grève sacrée, et pensif, on attend l’heure de sa marée. » (vers 24 à 26). En effet, Hugo reproche souvent au peuple de rester endormi et de ne pas lutter suffisamment. Voir le sixième poème : « À ceux qui dorment ».

Dixième poème : Apportez vos chaudrons, sorcières de Shakespeare…

Poème sans titre. Référence directe à McBeth. Hugo fait souvent référence à Shakespeare, il lui a même consacré un ouvrage. Ces sorcières connaissent le destin des rois. Hugo leur demande de mélanger tout l’empire dans une marmite. Le résultat, après cuisson, est la honte. L’auteur montre dans ce poème que les conséquences de ce régime sont la honte : « Que reste-il au fond de l’alambic ? La honte. » (vers 15).

Onzième poème : Le parti du crime

À nouveau un long poème. L’auteur, à travers ce poème, critique violemment Napoléon III. Il s’indigne contre son imposture, contre ses abus et son gouvernement, ainsi que sur sa censure, qui a poussé le poète à l’exil. Hugo en appelle au peuple pour qu’il se révolte et se batte pour ces exilés : « Car nous sommes tous mal sous ce drôle effronté, vivant, nous sans patrie, et vous sans liberté (les proscrits). » (vers 144 et 145). Hugo reproche aussi à certains d’oublier l’autoritarisme de l’empereur.

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