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Lecture analytique du conte Candide de Voltaire

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Par   •  21 Juin 2014  •  1 540 Mots (7 Pages)  •  925 Vues

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Candide (1759)

Voltaire

C’est l’épilogue du conte philosophique Candide qu’on ne peut comprendre que si l’on regarde rétrospectivement quelques autres chapitres du conte.

Un certain nombre de rencontres ont préparé ce dénouement. Après l’Eldorado, Candide fera beaucoup de rencontres déterminantes.

1. Chapitre 20

Candide rencontre Martin qui est l’antithèse de Pangloss, pour qui tout est mal.

2. Chapitre 25

Candide rencontre Pococuranté : riche et comblé par la vie, qui n’a jamais eu de chagrin => piste vers l’idée du bonheur. Mais au contraire, il est blasé et sans enthousiasme et Candide en arrive a l’idée de « être heureux n’est pas n’être pas malheureux ». Pococuranté a pourtant une sérénité matérielle, intellectuelle.

3. Chapitre 26

Candide rencontre les rois déchus qui incarnent le malheur à ceux qui avait tous les privilèges sur terre, mais qui ont tout perdu. Il arrive à la conclusion que ce ne sont pas les garants du bonheur puisqu’on peut tout perdre.

4. Chapitre 30

Candide rencontre le derviche, il va répondre aux questions de métaphysique de Pangloss. Il représente la posture de la résignation.

5. Chapitre 30

Candide rencontre un vieillard musulman heureux qui vit en autarcie et énonce une vérité importante : « Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice, et le besoin ».

Introduction

A la suite d’un certain nombre de rencontres déterminantes qui engagent la vie de toute la petite communauté, il est décidé de composer une sorte de microcosme (monde en miniature) dans lequel chacun trouvera sa place et son équilibre. L’épilogue du conte décrit cette installation et souligne l’évolution des personnages. La fin du conte Candide n’est-elle pas l’affirmation de l’avènement d’un monde ou l’homme prend enfin son destin en mains ?

Commentaire du texte

I. Une clôture du récit

A. Clôture Spatiale

La formule classique par laquelle débute le conte : « Il y avait en Westphalie » nous permet d’attendre une clôture classique du genre, c’est-à-dire une fin heureuse. Mais en fait, c’est un horizon trompé : le jardin a succédé au château : régression spatiale ; la Turquie a remplacé la Westphalie et un derviche remplace Pangloss. Pour Candide le monde est désormais plus vaste et ne se limite pas à la province de Thunder-Ten-Tronc ou à la Westphalie. L’espace se clôt de manière ambivalente : rétrécissement social, du château à la métairie, et l’élargissement politique. En opposition à l’Occident, l’Orient apparaît comme la terre du retour aux origines, retour à la sagesse fait d’expériences et de pragmatisme. D’ailleurs, le discours du vieillard au derviche rappelle le discours du vieillard de l’utopie de l’Eldorado et la religion est réhabilitée. L’installation dans le jardin marque la fermeture de l’espace géographique.

B. Le recyclage des personnages

Le Turc au début du texte (le paragraphe précédant l’extrait étudié ici) dit : « Je n’ai que vingt arpents. » A son image, la métairie est une « petite ère » dans laquelle vie une « petite société ». La modestie de la surface est compensée par les principes d’une sage économie. Même les vestiges dérisoires du monde aristocratique sont recyclés. Le conte recycle la laideur de Cunégonde en utilité. Giroflée est recyclée en honnête homme qui passe du vice à la vertu. Tous les personnages du début trouvent leurs places et leurs destins sont scellés.

Le baron n’est pas recyclable car il est encore attaché à ses préjugés et à ses stéréotypes.

Fermeture du conte : Candide prononce la morale finale et sa parole est créatrice d’un nouvel âge.

II. Les critères de la sagesse

A. Le refus des ambitions

Candide, dès le début du texte montre sa préférence pour une vie simple, notamment il dit : « Ce bon vieillard … des six rois »

Une vie modeste et réglée est plus enviable qu’à celle d’un roi. Il renonce donc à toute ambition de pouvoir et de richesse. De toute façon, il y a un caractère éphémère et aléatoire à une gloire des hommes. Dans le texte, il y a une litanie des rois qui ont subit des malheurs. Cela montre que le fait d’être puissant et riche ne fait rien. Référence au chapitre XXVI : les rois déchus. Par contraste, la vie simple dans la métairie est valorisée.

B. Refus des raisonnements

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