LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Lecture analytique, Rimbaud

Dissertation : Lecture analytique, Rimbaud. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Novembre 2016  •  Dissertation  •  1 590 Mots (7 Pages)  •  772 Vues

Page 1 sur 7

Lecture analytique n°3

Séquence 2

        Né à Charleville, Arthur Rimbaud (1854 – 1891) est élevé dans une famille bourgeoise, conservatrice et rigide. Excellent élève, et poète précoce, il support mal les conventions sociales de son milieu : les années 70- 71 sont marquées par plusieurs figures déjà associées à l’expérience poétique comme le rappel le sonnet La bohème. Les textes écrits à cette période, alors que Rimbaud n’a que 16 ans traduisent sa révolte contre toutes les formes d’autorités, conte l’Eglise, mais aussi contre la Guerre. En effet, la guerre Franco-Prussienne vient d’éclater et l’on assiste à la chute de l’Empire en 1870 : choquée par l’horreur de cette réalité, le jeune poète va écrire le sonnet «  Le dormeur du Val » extrait du recueil Poésie (1870)

  1. Mise en scène impressionniste.

  1. Une nature paisible en fête.

On remarque d’abord le champ lexical de la couleur qui crée une véritable féerie impressionniste grâce à la présence de couleurs tendres, douces, le bleue « cresson bleu », le vert «  herbe », « lit vert ». De même, les jeux de lumière donne une impression de gaieté, il favorise la douceur de cette mise en scène du décors grâce aux empressions « haillons d’argent », «  mousse de rayons », « lumière pleut »,  « le soleil luit ». L’emploi de 2 rejets dans le vers 3 et 4 montrent l’importance de cette luminosité présente également dans la peinture impressionniste.

  1. Une nature vivante et protectrice.

Les personnifications de ce poème confèrent à cette nature un caractère vivant et gai. Les éléments naturels sont sujet de verbe d’actions «  trou de verdure », «  chante une rivière », « le soleil luit ». Les allitérations en ( S )  « chante », «  accrochant », ou en               ( l ) « val », «  haillons », les sons nasalisé  ( ã )  « chante »,  «  accrochant » créent une musicalité dans le vers chère aux symbolistes, imitant le bruit de la rivière. Il en ressort une impression de bien être, de sécurité, d’harmonie soulignée par le rythme des vers de la première strophe, enlevé mais régulier dans l’ensemble.

La nature est aussi personnifié grâce à l’apostrophe du narrateur discret « nature, berce- le chaudement » apostrophe directe de la nature « N » majuscule.

Ainsi, c’est une image maternelle de la nature apparaît alors grâce aussi aux références de l’enfance « enfant malade », «  chaudement », « lit vert ».Cette mère nourricière et protectrice surgit peu à peu dans la description de ce lieu accueillant « trou de verdure », «  un petit val ». Il apparaît donc comme un lieu idéal, enchanteur, protéger. Le poète invite le lecteur à entrer dans un monde sensible alors qu’il suggère la réalité cachée derrière les apparences.

  1. L’harmonie entre le soldat et l’environnement.

Dans la deuxième strophe entre en scène le personnage principal, un soldat installé dans ce lieu paradisiaque. Le rythme ternaire, plus lent, l’emploi du « e » muet donne une impression de calme, de repos. On remarque, la présence du corps du soldat « bouche », « tête », « nuque », « poitrine », « pied », est il fière à la manière de la montagne ( personnification vers 3) d’appartenir à ce lien à ce lieu cocon . Il fait d’ailleurs corps avec cette nature comme le montre par exemple la rime « tête nue » et « sous la nue » (polysémie du mot). L’emploi du champ lexical des sensations souligne cette osmose entre la nature et le soldat « nuque baignant » « tendue », l’eau ainsi que la fraîcheur de l’herbe connotent la douleur, comme si le temps était suspendu, évoqué également par le sourire du soldat « souriant comme… » .C’est donc un tableau impressionniste.

Réconfortant et harmonieux qui à première vue installe le lecteur dans un univers sensible, naturel est pacifique. Pourtant, l'inquiétude du lecteur grandi au cours de la progression du poème jusqu’à la chute finale.

  1. Une devinette poétique

  1. La progression du poème

Le poème est un sonnet composé de deux quatrains et de deux tercets, c'est une forme classique assez codifiée mais on remarque la liberté prise par Rimbaud  dans la  disposition des rimes croisées et non embrassé. Le sonné fait donc apparaître un tableau qui évolue de strophe décor planté, rythme enlever (strophe 1 un, apparition du soldat, rythme plus lent (strophe 2). Le premier tercet : leitmotiv du sommeil. Le deuxième tercet : reprise du même thème. Finalement le poème est fidèle au projet de lecture annoncé dans le titre « le dormeur du val »du vers 1 à 13, mais les deux tercet  se focalisent sur le sommeil du soldat, son repos dans la  progression peut alerter le lecteur. Son immobilité contraste avec cette nature chaleureuse.

...

Télécharger au format  txt (9.3 Kb)   pdf (59 Kb)   docx (12.4 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com