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Lecture Analytique -Diderot - Autorité Politique

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Par   •  7 Juin 2013  •  2 613 Mots (11 Pages)  •  1 612 Vues

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Séquence 1 : Etudier les enjeux et les pouvoirs de l’argumentation : la littérature et le pouvoir.

Lecture analytique : article « Autorité politique », L’Encyclopédie, Diderot

Introduction

Le texte que nous étudierons est un extrait de l’article de l’Encyclopédie, intitulé « Autorité ». Notre passage traite plus particulièrement de l’autorité politique.

Diderot, philosophe et homme de lettres du XVIIIème siècle traite ici de la question politique et dénonce à demi-mot l'abus de pouvoir et l'oppression de ceux qui l'exercent. Cet article interroge la notion d'autorité et surtout s’emploie à la contester. En décrivant le pouvoir politique, il s'attaque à l'absolutisme tout en jouant de l'ambiguïté de l'article encyclopédique.

Mouvements du texte :

Origine de l'autorité dans les sociétés primitives : autorités naturelles et non naturelles (l.1-10)

Autorité par la force et la violence (l.11-16)

Simple transition entre l'autorité par la force et celle par le consentement (l.17-20)

Autorité par le consentement des peuples (l.21-28) et remise en question de la notion d’autorité face à Dieu (l. 28à la fin)

Nous verrons donc que dans cet article d’encyclopédie, Diderot donne sa définition de l’autorité, afin de faire de ce texte une condamnation du pouvoir autoritaire

I. L’autorité selon Diderot

1) Origine de l'autorité :

Dans le 1er paragraphe, Diderot fait allusion à deux idées développées par les philosophes de ce siècle : la liberté et l'homme à l'état naturel.

(l.1) : dès son postulat, Diderot affirme qu'il y a une absence d'autorité naturelle et met en place le principe d'égalité des Hommes associée à la notion de liberté : droit naturel de l'Homme.

Système d’opposition : « n’a reçu »/ est (présent) ; « aucun homme »/chaque individu » ; « le droit de commander/le droit de jouir » = autorité non naturelle/ liberté naturelle

Formulation qui fait de l'idée une idée très catégorique avec l'emploi de (l.1) « aucun » ; (l.1-2) « droit » répétition du mot qui accentue le fait que l'autorité n'est pas naturelle puisqu'elle vient d'un droit ; (l.2) « chaque individu » ; (l.6) « Toute autre autorité »

Il y a ici une double formulation du postulat :

Une réfutation :(l.1) « aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander aux autres »

une affirmation : (l.2-3) « la liberté est un présent du ciel, et chaque individu de la même espèce a le droit d'en jouir aussitôt qu'il en jouit de la raison »

La source de l'autorité n'est pas naturelle et vient d'ailleurs.

2) L'autorité naturelle : l'autorité paternelle

(l.3-4) «  Si la nature a établi quelque autorité, c'est la puissance paternelle » : Diderot admet que la nature a pu établir une autorité qui est celle du père de famille mais cette autorité est très vite limitée.

(l.4) « mais » : connecteur logique qui oppose

(l.4) « bornes »

(l.5) « finirait »

Il délimite particulièrement cette autorité dans le temps « aussitôt que les enfants seraient en état de se conduire ». >> Dès que l'enfant est adulte, il est capable de se gouverner lui-même et de ce fait, l'autorité paternelle cesse dès qu'elle n'est plus exercée par un père dans le cadre strictement familial.

3) L'autorité non naturelle :

(l.6) « Toute autre autorité vient d'une autre origine que la nature »

> Reprise de l'idée catégorique du départ = aucune existence d'une autorité naturelle.

Il y a donc deux autres sources de l'autorité :

autorité par la force et la violence (illégitime)

autorité par le consentement, le contrat des peuples (légitime)

Ces deux autorités proviennent de la société et des hommes (l.6à10).

4) L’autorité religieuse :

Bien qu'athée, Diderot n'omet pas dans sa définition de l'autorité la présence de Dieu. Il semble préconiser une soumission totale de l'Homme à Dieu, une telle prise de position peut être assimilée à une précaution mais peut être aussi une remise en cause de l'appareil religieux et clérical, lié à la politique. Peut-être enfin, que Diderot puisqu'il ne croit pas en Dieu, tente de dire que la soumission totale à ce dernier n'existe pas.

Champ lexical du religieux : à relever

Champ lexical de la soumission à dieu

Transition : Dans cet article qui se veut une définition de l’autorité, nous voyons bien qu’au-delà d’une simple description des différents systèmes autoritaires, Diderot reste le philosophe des Lumières qui défend un idéal : il fait donc ici une réelle condamnation du pouvoir autoritaire dans un texte tant audacieux que novateur.

II. Condamnation du pouvoir autoritaire ou l’argumentation de Diderot (un plaidoyer pour la liberté-contestation du pouvoir autoritaire)

1) Un raisonnement et une organisation rigoureux

La critique dans ce texte est solidement argumentée et un simple article d'encyclopédie peut devenir une vraie satire.

Postulat : réfutation et affirmation

Diderot expose son postulat, sa thèse de réflexion au tout début de l'argumentation et l'exprime comme si c'était une vérité générale : présent de vérité générale

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