Le survenant, Germaine Guèvremont

Par une analyse approfondie de l’œuvre, il est vrai d’affirmer que, dans Le Survenant de Germaine Guèvremont, le bonheur réside dans le nomadisme, car le fait que le Survenant se déplace d’une région à une autre lui offre la liberté de choisir où il veut vivre tout en se sentant mieux dans sa propre personne. Premièrement, le survenant est maître de son destin donc il choisit le lieu où il veut demeurer. En effet, en étant nomade, il n’a pas de domicile fixe. Il voyage assez souvent et s’établit à l’endroit qui lui convient le mieux pour y passer quelques jours. Il change d’adresse aussi souvent qu’il mange un repas et affirme lui-même que « […] quand [il avait] demeuré un mois à un endroit, c’était en masse. » (Page. 165). C’est grâce à ses nombreux déménagements qu’il a pu acquérir un grand bagage d’expériences et de connaissances diverses, mais aussi une joie de vivre aussi grande. Toutes ses histoires, ses chansons, sa connaissance des métiers ainsi que ses techniques de chasse et d’agriculture, il les a apprises sur la route. Son bonheur est profondément ancré dans sa quête du nouveau. En effet, pour le Survenant, l’apprentissage d’un nouveau métier, d’une nouvelle culture, la découverte de nouveaux coins de terre, c’est nécessaire. On sait que l’accro aux voyages est habile, qu’il possède plusieurs métiers, mais pour lui, ce n’est pas assez. Il veut sans cesse continuer d’apprendre. Suite à un entretien avec Angelina où elle lui suggère de gagner de l’argent en chassant le rat d’eau, il se met à la tâche. C’est ainsi que, « Venant voulut chasser le rat musqué tout de suite, sans tendre des pièges, sans amener Z’yeux-ronds et sans prendre conseils de personne » (Page 138) il essaye la pêche au rat, mais après une défaite totale où il n’a attrapé qu’un seul rat, il accepte alors les conseils de Didace. Sa soif de découvrir l’amène à élargir ses connaissances et cela nous démontre que son bonheur est lié à cette quête de nouveau. En effet, le Survenant se plait à voyager et à découvrir un monde étranger. Dans cette métaphore « mais quand je serai arrivé sur la fin de mon règne […] cherchez plutôt en travers de la route, au grand soleil : je serai là, les yeux au ciel, fier comme un roi de repartir voir un dernier pays » (P.192), le Survenant affirme que, même après sa mort, il sera heureux de découvrir un monde inconnu. La recherche d’un nouveau monde est si intense, qui en est « ivre, ivre de distance, ivre de départ » (P.191). Pour combler sa vie de bonheur, le survenant doit voyager constamment et sa liberté liée à son mode de vie de nomade lui permet grandement d’en profiter. Ces citations laissent aux lecteurs la possibilité de s’imaginer la vie du Survenant après sa mort, soit à la fin de son règne et démontre par le fait même, la grande importance du nomadisme dans le bonheur du Survenant.

En conclusion, il est possible d’affirmer que le bonheur du Survenant réside dans le nomadisme. En effet, Cet accro aux voyages démontre qu’il est heureux d’être libre de choisir où il veut rester et où il se sent mieux dans sa personne et ce, grâce à son mode de vie nomade. Ce n’est pas seulement le Survenant qui jouit de ce bonheur produit par le nomadisme, puisque le fait qu’il se déplace d’une région à l’autre apporte une touche de bonheur aux habitants de

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