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Le réalisme Dans Madame Bovary

Commentaire d'oeuvre : Le réalisme Dans Madame Bovary. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Février 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  547 Mots (3 Pages)  •  685 Vues

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À la fin de septembre, pourtant, un événement vint rompre la monotonie de son existence : les deux époux furent invités à un bal au château de la Vaubyessard, chez le marquis d'Andervilliers. Emma, émerveillée, découvrit alors furtivement un autre monde fait de luxe et de bonheur, ce monde enchanté auquel elle avait tant rêvé, existait. Cela précisait des aspirations et des regrets, jusque-là assez vagues, lui donnant le goût du luxe et le désir d'amours romanesques. Dansant avec un vicomte, elle trompa en pensée son mari. Le retour à Tostes fut silencieux et morose. Dès le lendemain, elle se réfugia dans le souvenir de ce bal qui offrit un nouvel aliment à son imagination. Elle rêva de Paris et se mit à lire Balzac et Eugène Sue. Mais rien ne pouvait assouvir ses désirs vagues, et elle s'irritait de plus en plus de la sottise absolue de son mari.

Les saisons se succédant, l'ennui s'accrut, le caractère de la jeune femme s'altéra et elle se laissa dépérir. Un an et demi après le bal de la Vaubyessard, on lui trouva une maladie nerveuse, et Charles, qui était resté quatre ans à Tostes, dut se résoudre, pour « la changer d'air », à déménager à Yonville-l'Abbaye, gros bourg où se tenaient des comices agricoles renommés. Il espérait que la vie à cet endroit distrairait sa femme alors enceinte.

À l'auberge du ‘’Lion d'Or’’, la patronne, Madame Lefrançois préparait le dîner : on attendait les Bovary. Monsieur Homais, le pharmacien progressiste et athée, tout à fait pédantesque mais n’émettant que des idées reçues, était là, bavardant inlassablement. Entrèrent ensuite le percepteur, Binet, et le curé, Bournisien. Enfin, la diligence arriva : les Bovary descendirent en même temps que Lheureux, marchand d'étoffes et de nouveautés.

Pendant que le pharmacien et l'officier de santé s'entretenaient de l'exercice de la médecine, Emma engagea une conversation romantique avec Léon Dupuis, clerc de notaire et habitué de l'auberge, qui dîna avec eux. Ils se confièrent leurs goûts communs.

Emma donna naissance à une fille, qui fut prénommée Berthe, ce qui la distraya un peu. Pourtant, la petite fut mise en nourrice chez Mme Rollet. Emma étant allée la voir au bras de Léon, Mme Tuvache, la femme du maire, trouva qu’elle se compromettait.

La vie passait avec une monotone régularité dans la platitude de la vie de province. Mais Emma guettait chaque jour le passage de Léon. Le dimanche, Homais recevait : on jouait au trente et un, à l'écarté, aux dominos, Léon et Emma regardaient ensemble ‘’L'illustration’’ et échangeait des cadeaux. Insensiblement, le jeune homme en vint à lui faire la cour. S'il ne put vaincre tout d'abord sa résistance, il suscita chez elle un tendre intérêt.

En février, une promenade aux environs d'Yonville en compagnie des Homais et de Léon donna l'occasion à Emma d'opposer la platitude de Charles au charme du jeune homme. Elle comprit qu'elle était amoureuse de lui. Le lendemain survint Lheureux qui lui proposa des écharpes, des cols brodés et autres colifichets. Elle résista à la tentation et s'efforça par la suite d'être une maîtresse de maison accomplie. Son calme apparent cachait, en fait, une douloureuse lutte intérieure entre des sentiments

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