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"Le pont Mirabeau", Alcools, Apollinaire

Commentaire de texte : "Le pont Mirabeau", Alcools, Apollinaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Septembre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 134 Mots (5 Pages)  •  410 Vues

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ANALYSE LINEAIRE : LE PONT MIRABEAU, Alcools, APOLLINAIRE

Introduction : Guillaume Apollinaire est un des poètes les plus influents du Début du XXe siècle. Né en 1880, il écrit de nombreux poèmes au rythme des différentes étapes de sa vie, qu’il commence à publier en revues dès 1908, puis il publie Alcools en 1913 après 15 ans d’écriture. Son recueil est donc publié pendant une période de grandes transformations et de libération progressive vers la modernité. Alcools se situe donc entre tradition et modernité, on peut le voir dans l’absence de ponctuation ou l’alternance de vers libres et réguliers mais également dans les thèmes dont s’inspire Apollinaire ; des mythes, religions et de la poésie lyrique traditionnelle à la vie industrielle et les paysages urbains, Apollinaire bouleverse les codes poétiques traditionnels et se fait le chantre de la modernité et de l’univers urbain.

LECTURE

Enjeux : Le Pont Mirabeau est le second poème du recueil, il suit « Zone » (poème liminaire) et on peut déjà y voir l’alternance poème court/long et vers libres et réguliers : à l’inverse de Zone, Le Pont Mirabeau est assez court et écrit en vers réguliers. Dans ce poème Apollinaire reprend les grands thèmes qui lui sont chers : le temps, l’amour et la mémoire. Ce poème appartient au cycle Marie Lorencin, et dit la fin de l’amour entre cette femme et le poète.

        Nous nous demanderons donc comment Apollinaire transforme l’échec amoureux en réussite artistique.

MVMT I] V 1 à 6 : La nostalgie de l’amour passé

MVMT II] V 7 à 18 : la permanence de l’amour et la souffrance de l’absence

MVMT III] V 19 à 24 : Le passage du temps et la permanence de la poésie

ANALYSE :

  1. La nostalgie de l’amour passé

Le Pont Mirabeau est inauguré en 1896, il est donc un ouvrage moderne du temps d’Apollinaire.

« Sous le pont Mirabeau » : le regard du lecteur se porte « sous le pont », il est plongeant et se porte sur l’eau, qui est l’image du temps qui passe. Métaphore accentuée par « Coule la Seine » vb de mouvement « couler »

« et nos amours »  conj de coordination « et » accentue l’effet destructeur du temps qui passe, et qui emmène avec lui les amours du passé. Mais « nos » déterminant possessif fait le lien de la complicité passée du poète et de Marie Lorencin, et le fait que « amours » soit au pluriel cela montre l’intensité de la relation mais aussi les nombreux hauts et bas car cette relation était tumultueuse.

« faut-il qu’il m’en souvienne » double sens : le voyage vers le passé peut-être dangereux, la mémoire peut être torturante ; soit on le voit d’un point de vue interrogatif, et le poète se demande s’il ne vaut mieux pas oublier ; soit d’un point de vue exclamatif et on ressent le besoin du poète de se souvenir, et le passé est pour lui alors un signe de consolation. Le poète est donc prisonnier du présent et du passé.

« La joie venait toujours après la peine » l’imparfait à valeur de passé révolu montre que l’amour vécu avec cette femme n’appartient plus au présent, le poète en est nostalgique.

« Vienne…je demeure » : distique qui sert de refrain, s’apparente à une prière. Le champ lexical du temps « nuit, heure, jours » associés à « s’en vont » (vb de mouvement) exprime la fuite du temps, mais aussi la fixité ; ils sont comme piliers du pont.

  1. la permanence de l’amour et la souffrance de l’absence

« les mains…face » double répétition crée effet de circularité, montre l’intimité et le bonheur partagés, mais aussi effet de miroitement dans l’eau de la Seine = illusion des images renvoyées ; ce souvenir heureux n’est qu’illusion

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