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« Le Pont Mirabeau », Guillaume Apollinaire

Commentaire de texte : « Le Pont Mirabeau », Guillaume Apollinaire. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  18 Juin 2018  •  Commentaire de texte  •  986 Mots (4 Pages)  •  1 022 Vues

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« Le Pont Mirabeau », Guillaume Apollinaire,

Alcools

• Accroche :

- « L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive; il coule et nous passons », écrit Lamartine dans son poème « Le Lac », issu du recueil Méditations poétiques, 1820

• Eléments d’introduction :

Apollinaire nait vers la fin du XIXème siècle

Alcools, recueil publié en 1913, est la somme d’un parcours personnel. Le poète y affirme sa conception de la modernité, dialoguant toutefois avec la tradition.

Deux thèmes dominent son univers poétique : l’amour et la fuite du temps

Publié en 1912 dans la revue Les soirée de Paris, « Le Pont Mirabeau » est inspiré par Marie Laurencin. Très épris de la jeune femme, Apollinaire a eu avec elle une liaison à partir de 1907. Il écrit ce poème après leur rupture.

Habitant dans le XVIème arrondissement, il se plaisait à emprunter le Pont Mirabeau aux cotés de Marie. L’image de ce pont est naturellement associée au souvenir des amours du poète.

Ce poème est le second du recueil. Il s’agit d’un poème élégiaque, poème d’amour qui chante les plaintes et les douleurs de l’Homme.

• Problématiques :

Peut-on dire que ce poème est original ? Pourquoi ?

Qu’est-ce qui fait de ce poème un poème élégiaque ?

Qu’est-ce qui rend originale l’évocation de la fuite du temps ici ?

Que symbolisent le pont et la Seine pour le poète ?

En quoi ce poème est-il moderne ?

Etude de texte

A. Le temps qui passe

*L’eau :

- thème de la fuite du temps exprimé par l’écoulement de l’eau = symbolisant la succession des heures, des jours, des années. La lenteur (v.15) ; la continuité ; l’irréversibilité.

- champ lexical de la fuite du temps = verbes au présent, ce temps marque la continuité : verbes de mouvement à chaque strophe = « passe » ; « s’en va » ; « passent » ; « s’en vont ».

- les 2 vers du refrain sont répétés 4X = rythme lancinant

- absence de ponctuation : image d’une fuite sans fin, marque de modernité de l’écriture

- l’eau = symbole de la vie, de la purification

- sonorités particulières propagent un effet de rythme : les sons liquides (L-M-N) englobent les rares consonnes sifflantes (S) et fricatives (R-F), grande fluidité des vers avec enjambement (strophe 2)

- le dernier et le premier ver sont les mêmes : ils forment une boucle. Le refrain revient après chaque strophe = la temporalité est circulaire.

- le rythme lent du poème reprend celui de ma Seine, qui n’a pas un flot puissant mais continu.

*Le pont :

- pont symbolique = sert à relier deux éléments entre eux, image des bras des amoureux. Entre le poète et la femme, il permet les rencontres, les rdv amoureux.

- seul le pont est immobile, la construction est solide, symétrique : « les mains dans les mains, restons face à face » (v.7)

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