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Le pavillon, Princesse de Clèves

Dissertation : Le pavillon, Princesse de Clèves. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Février 2022  •  Dissertation  •  560 Mots (3 Pages)  •  371 Vues

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Madame de Lafayette écrit La Princesse de Clèves en 1678, sous le règne de Louis XIV. Ce sera son plus grand succès, mais le roman suscitera également de nombreuses controverses, notamment morales, puisqu’il dépeint le tourment dans lequel est plongé la jeune Mme de Clèves après sa rencontre avec un autre homme que son mari dont elle tombe instantanément amoureuse. Dans la quatrième partie du roman, Monsieur de Nemours décide de se rendre à Coulommiers pour voir Madame de Clèves qui s’y est retirée ; il sait qu’elle fréquente le pavillon au milieu du jardin la nuit. Dans ce passage, le duc de Nemours observe Madame de Clèves dans un moment de rêverie. LIRE TEXTE. Nous allons nous demander comment cette scène construite sur des clichés littéraires apparaît-elle comme un fantasme ? Dans un premier temps, nous verrons comment cette scène est romanesque et, dans un second temps comment cette scène semble irréelle.

I) Une scène romanesque 

A/L’héroïsme de Nemours montre que cette scène est romanesque

-D’abord, l’emploi de l’adverbe d’intensité «les palissades étaient fort hautes »(l.3)

-Ensuite, la tournure négative: « ne pût entrer » (l.3-4)

-Enfin, l’adverbe d’intensité : « assez difficile de se faire passage ». (l.4)

Dans la continuité des romans héroïques et de chevalerie, le héros franchit les obstacles pour retrouver sa dame.

B/Également une scène romanesque puisqu’elle est basée sur le regard

-D’abord, dans le premier paragraphe : nous observons avec Nemours, à travers lui.

-Ainsi, nous pouvons observer l’emploi du point de vue interne à Nemours: « il n’eut pas de peine à démêler où était Mme de Clèves » (l.5)

-Enfin, la répétition du verbe « voir » indique que cette scène passe par le regard.

II) Un moment irréel

A/ L’idéalisation

-Tout d’abord, le champ lexical du cadre: « lumières »(l.5), « cabinet »(l.5), « seule » (l.8), «. Sublimation de la scène, idéalisation de cette scène où Nemours épie celle qu’il aime.

-Par ailleurs, l’adverbe d’intensité, « si admirable beauté »(l.8), renforce la sublimation de la princesse de Clèves.

Cette scène apparaît comme un rêve, un moment suspendu, idéal où Monsieur de Nemours peut observer à loisir celle qui l’aime et dont la conduite montre qu’elle l’aime en secret.

B/ Une scène voyeuriste

– Ensuite, le changement de pronom (« on ne peut exprimer ») crée une rupture avec ce qui précède, il n’y a plus adéquation entre le regard de Nemours et celui du lecteur.

-Finalement, il semble qu’il y ait une mise en abyme du regard « se mit à regarder ce portrait avec une attention et une rêverie que la passion seule peut donner »(l.16-17). Par une forme de mise en abyme, Monsieur de Nemours regarde la Princesse de Clèves qui désormais le regarde à travers son image picturale.

Dans cette scène, le sentiment amoureux s’exprime dans la contemplation par chacun de l’autre à son insu. Le portrait de Mme de Clèves est vivant. Celui de M de Nemours est couché sur la toile. L’un comme l’autre sont transportés dans une forme de béatitude que l’auteure qualifie de « propre à la passion amoureuse ».

Comment Mme de Lafayette est-elle devenue l’auteure de la Princesse de Clèves ?

Mme de Lafayette veut bien passer pour l’auteure de la Princesse de Clèves à titre confidentiel, mais elle refuse que son nom soit publié : « Les personnes qui sont de vos n’avouent point y en avoir ; mais à vous que n’avoueraient-elles point ? ».

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