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Le musée Grévin, Louis Aragon

Commentaire de texte : Le musée Grévin, Louis Aragon. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Février 2013  •  Commentaire de texte  •  371 Mots (2 Pages)  •  1 325 Vues

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Au cœur de l’année 1943, alors que la France est militairement défaite par les Allemands et qu’une victoire française semble à tout jamais impossible, Louis Aragon (1897-1982) trouve encore la force de crier sa colère, d’appeler à la vengeance et au sursaut patriotique libérateur. C’est d’ailleurs sous le pseudonyme fort révélateur de François-la-Colère qu’il publie clandestinement, aux Éditions de Minuit, un long poème intitulé Le Musée Grévin, dont nous reproduisons ici un extrait. Il s’en prend directement aux traîtres à la nation, aux partisans et aux instigateurs du régime de Vichy (dont il cite clairement les noms), espérant peut-être reléguer au « musée Grévin » ces personnages sans âmes, les fantômes futurs de nos nuits de cauchemar.

En quoi ce poème, rédigé en 1943, évoque-t-il très directement l’occupation allemande de la France et ses méfaits ? Relevez des éléments précis et montrez que le poète décrit la société telle qu’elle est.

À travers une écriture souvent très métaphorique (mais pas toujours), Aragon évoque les méfaits de l’Occupation. Son poème est véritablement ancré dans l’actualité de la France de l’année 1943. On relève la référence au chef de l’État (le « Roi Pétoche », v. 11, qui désigne ici le maréchal Philippe Pétain [1856-1951], chef de l’État français sous l’Occupation – dans un autre poème célèbre, Desnos l’appelle le « Maréchal Ducono ») et au membre le plus éminent de son gouvernement (« Laval », v. 16 – il est le principal instigateur de la politique de la Collaboration ; on le désignait fréquemment comme le « dauphin » du maréchal Pétain), qui font le jeu des Allemands en collaborant avec eux. La sixième strophe évoque, sans recourir à la métaphore, les pouvoirs extraordinaires de la police qui procède à des perquisitions et à des arrestations violentes, y compris la nuit. Les vers 35 et suivants font allusion à l’horreur de la déportation, à travers l’image des trains qui s’engouffrent dans des tunnels. On peut éventuellement remarquer une référence aux rafles (« la mère se voit arracher son fils », v. 15) et aux mauvais traitements que les forces d’occupation font subir aux Français (« Un pays en tous sens parcouru d’escogriffes/ À coups de fouet chassant le bétail devant eux », v. 5-6).

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