LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Le massacre d'Herbe-en-Pail

Commentaire de texte : Le massacre d'Herbe-en-Pail. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Mars 2016  •  Commentaire de texte  •  492 Mots (2 Pages)  •  974 Vues

Page 1 sur 2

Le massacre d’Herbe en Pail

Victor Hugo – Quatrevingt-treize

Intro :

Il y a un parallèle entre les fusillades sommaires et entre les fusillés. Cet extrait met en scène des personnes opposés qui ont des visions différentes. Ce face à face est appelé un agôn. Une dimension agonistique est présente entre Gauvain et Cimourdain. Dans l’agôn, chacun a de bonnes raisons d’agir. Il s’agit d’un discours argumenté, structuré. Il y a des images récurrentes, fantasmatiques, qui vont dresser des échos entre des camps opposés. Le cadre pictural est également important, les soldats républicains vont être fantasmés. Hugo ne pense pas qu’en mots et en phrases, mais en couleurs. Il décrit la bataille de la Tourgue comme un tableau.

En I,1,5, Lantenac aperçoit une fumée et découvre l’incendie d’Herbe en Pail. Il pensait que c’était les bleus et non les blancs. Il donne l’ordre de massacrer les survivants ensuite… La scène est dupliquée dans la suite du roman quand Tellmarch monte également sur le promontoire et voit la fumée au loin.

I/ La structure du texte

1 = vision panoramique. Personnage en hauteur. Volonté d’élargir la vision. Cette vision recentrée sur la fumée. => l’inquiétant

2 = vision rapprochée. Hameaux en feu. On est concentré sur la matière, sur l’inanimée. C’est le décor qui brûle. Destruction des biens, matières. => le terrible

3 = Gros plan sur le tas. Œil de Tellmarch = caméra. Massacre des hommes. Un « monceau » = Tellmarch n’identifie pas au départ ce qu’il voit, puis une distinction progressive se passe. => L’horrible

Nous pouvons donc voir qu’une gradation de l’horreur s’est effectuée.

« Une fumée », puis « la fumée, puis « cette fumée ». Il y a un jeu des déterminants.

Des indices donnent à pressentir la suite.

II/ Un tableau et un spectacle

Mention des couleurs :

1) fumée noire avec rougeurs subites

2) 4 nuances de rouge = rubis, écarlate, pourpre, vermeil.

3) « monceau noir »/la flamme/la lune sang.

Il y a beaucoup de références à l’œil, à la vue. Nous pouvons parler d’un champ lexical de la vue. Ouïe est mis en retrait, ainsi que le toucher. Tout est ordonné par la vue. Le texte constitue cette vision spectacle. Spectacle qui est paradoxalement sinistre et beau : « éblouissement sinistre ».

C’est une transfiguration esthétique, une sublimation de l’horreur. Il y a une beauté dans l’horreur. On peut également un véritable goût de dualité entre la paix et la guerre, le charmant et l’affreux.

III/ Comment écrire l’horreur/l’épouvante ?

Description charnières en feu = effet d’exaspération. L’incendie semble s’autodétruire. Il y a une fatalité inexorable. Un inventaire des corps est effectué. La stupéfaction de Tellmarch

...

Télécharger au format  txt (3.2 Kb)   pdf (55.8 Kb)   docx (9.3 Kb)  
Voir 1 page de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com