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Le malade imaginaire – Molière

Fiche de lecture : Le malade imaginaire – Molière. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Avril 2015  •  Fiche de lecture  •  4 864 Mots (20 Pages)  •  1 765 Vues

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LE MALADE IMAGINAIRE – Molière

Résumé par chapitre

Prologue:

Comédie faite pour délasser le Roi de ses nobles travaux. Églogue sur un décor champêtre, musique et danse. Flore, Pan, Climène, daphné, Tircis, Dorilas, deux zéphyrs, troupe de bergères et de bergers. Climène et Daphné prennent l’appel de Flore comme prétexte pour quitter les bergers, Tircis et Dorilas, qui leur contaient fleurette. Toute la troupe vient se placer autour de la déesse Flore. Elle leur annonce le retour du Roi, et avec lui, les plaisirs et l’amour. (A cette époque, on peut croire les opérations de Hollande terminées). Ils expriment tous leur joie en dansant. Flore leur demande de chanter sa gloire. Elle organise un combat entre Tircis et Dorilas, celui qui chantera le mieux les louanges du Roi, l’emportera. Les chants amébées (alternés) et le tournoi poétique, avec prix décerné au vainqueur, étaient des motifs traditionnels de la « bucolique » depuis Théocrite et Virgile. Mais Pan leur dit que rien ni personne ne peut le louer, et qu’il est préférable de se taire. Flore leur donne le prix à tous les deux, car l’essentiel est d’avoir participé. Ils disent que ce qu’on fait pour le roi, on ne le perd jamais, et déclarent qu’ils sont heureux de lui consacrer leur vie.

ACTE I:

Scène 1 : Argan seul dans sa chambre fait ses comptes d’apothicaire. Jubilation du personnage, dialogue avec un absent, même monologue d’entrée que Amphitryon,  mais difficulté: personnage assis presque immobile, absorbé dans ses comptes qui pourraient facilement être fastidieux. Molière exploite les thèmes du « compte d’apothicaire » et du style médical, qu’il parodie à peine (pédantisme, goût de la répétition verbeuse et des tautologies sont des traits communs au médecin et à l’apothicaire; l’obséquiosité est propre au dernier).

Un homme qui vit de drogues, et qui a en elles une confiance absolue. Nerveux, exigeant, impatient, il s’irrite quand on ne vient pas à son premier appel. Il s’attendrit facilement sur lui-même. Il goûte les civilités du mémoire et a de l’indulgence pour les majorations d’usage; mais il sait ses droits: l’apothicaire n’est qu’un subalterne, on corrige ses prix et on ne paie que la moitié des prix corrigés. Sa maladie? On le soigne en multipliant calmants et adoucissants, fortifiants aussi. Point de saignée, Argan n’est pas un « pléthorique ». Un nerveux, peut-être, dont la maladie, mal définie, est profitable au médecin et à l’apothicaire, sans leur donner beaucoup d’inquiétude.

Scène 2 : Toinette fait semblant de s’être cogné la tête pour l’empêcher de la quereller. Elle lui dit que M. Purgon et M. Fleurant profitent bien de lui et lui demande quelle peut bien être sa maladie. Humour: il lui demande si son lavement a bien opéré, et s’il a bien fait de la bile, et elle répond qu’elle ne se mêle pas de ces affaires et que « c’est à M. Fleurant à y mettre le nez. » Argan lui répond que ce n’est pas son affaire (ce n’est pas elle le médecin) et lui dit de faire venir sa fille.

Scène 3 : Mais il a une envie pressante, il va donc aux toilettes.

Scène 4 : Toinette et Angélique qui n’a de cesse de lui parler de son amant qui l’a défendue. Argan l’empêche de le voir. Elle lui demande si elle pense qu’il l’aime et Toinette lui répond que s’il fait sa demande en mariage, ainsi qu’il l’a promis, cela prouvera ses sentiments. Premier élément d’action, l’amour romanesque d’Angélique pour un bel inconnu. Habileté de la scène : elle éclaire le caractère d’Angélique, les limites de sa liberté, sans manquer à la vraisemblance.

Angélique ne peut évoquer que par allusions des faits qui sont trop bien connus de sa confidente, elle nous renseigne assez sur les circonstances romanesques de cette rencontre pour que nous nous intéressions à leur bonheur. Jeune âme ravie mais inexpérimentée. Son indulgence pour les insolences de Toinette, qui est sa confidente-complice, s’explique par le fait qu’elle brûle d’envie de l’entretenir de ses secrets.

Scène 5 : Les mêmes + Argan. S’ensuit un quiproquo durant lequel Angélique croit que Cléante a fait sa demande, or Argan veut la marier à Thomas Diafoirus. Toinette essaye de le convaincre de ne pas faire une telle chose, puis Argan la poursuit pour la frapper et elle promet que ce mariage ne se fera pas.(la fin de cette scène rappelle celle des Fourberies de Scapin , acte I, scène IV, où Scapin s’efforce de dissuader Argante de rompre le mariage secret de son fils Octave, mais le ton d’Argante à la fin de la scène est plus sec que celui d’Argan et Scapin n’a garde d’insister). Habileté de Molière d’empêcher, dans ce premier acte, grâce à l’intervention de Toinette, qu’une véritable explication n’ait lieu entre le père et sa fille. L’intervention de Toinette permet à Angélique de garder le silence et de ne pas démentir trop vite les maximes de soumission respectueuse que lui avait dictées sa méprise.

Scène 6 : Les mêmes et Béline. Celle-ci est toute mielleuse, Argan se plaint de Toinette qui le frappe avec un coussin et s’enfuit. Argan veut faire son testament, Béline justement a fait venir le notaire!! Scène essentielle, l’apparition de Béline permet de saisir sur le vif l’économie du ménage et d’éclairer le comportement des personnages dans les scènes précédentes.

Scène 7: + Le notaire, M. de Bonnefoy, lui dit qu’il sera très difficile de lui donner ses biens, puisqu’il a une enfant. Il lui propose divers moyens, Béline ne cesse de lui répéter qu’elle l’aime et que rien de ceci n’est nécessaire. Il veut lui donner 20 000 francs en or cachés dans l’alcôve et des billets au porteur. Satire des notaires qui n’est pas sans rappeler M. de Pourceaugnac, avocat limousin, qui se dit gentilhomme, et rosse (à bon droit) deux de ses confrères parisiens.

Langage du notaire, les mots prennent un sens innocent quand on sait jouer des subtilités de la langue. Il distingue « crime » (moral) de « fraude » (juridique); « juste » (selon la lettre de la loi) de « permis » (par la morale). M. de Bonnefoy est le notaire de Béline, comme M. Loyal instrumente au bénéfice de Tartuffe.

Scène 8 : Toinette dit à Angélique que son père veut donner son argent à sa belle-mère, elle lui promet de l’aider, avec le concours de son amant Polichinelle. Angélique se moque de l’argent, mais elle aimerait disposer de son cœur.

Premier

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