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Le jeu

Étude de cas : Le jeu. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Mai 2013  •  Étude de cas  •  1 044 Mots (5 Pages)  •  2 221 Vues

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Le jeu

Baudelaire est un grand poète français du XIXème siècle. C’est lui qui ouvre la voie à la poésie moderne ; Rimbaud reconnaitra d’ailleurs en lui « le premier voyant ». Dans Les Fleurs du mal, son recueil de poèmes publié en 1857, il exprime à la fois son aspiration à l’idéal et une mélancolie qu’il appelle le « spleen », ce sentiment aigu d’une limitation, d’une impuissance. En 1861, Baudelaire ajoute à son recueil la section « Tableaux Parisiens » : c’est alors que le poème le « le jeu » abandonne la 1ère section « Spleen et Idéal » pour venir s’insérer entre « Le Crépuscule du soir » (pièce 95) et « Danse Macabre » (pièce 97). Le jeu devient un tableau parisien. Le poète qui a déambulé toute la journée dans les rues de Paris, entre, à la nuit tombée, dans un tripot. Le poème donne à voir une nouvelle facette de la vie citadine. « Le jeu » brosse le tableau non de la vie urbaine mais du spectacle imaginaire qu’elle constitue : le poète se dédouble et fait le récit d’un rêve qui le met en scène dans une maison de jeu, un peu en retrait par rapport aux autres joueurs

Cependant, le « jeu » à proprement parler est à peine suggéré par le texte et repose sur une tension paradoxale : le thème du poème évoque une gaité légère et futile alors que son atmosphère saisie par son sérieux et son silence.

I- Un « noir tableau parisien » : une maison de jeu et ses joueurs passionnés : comment oublier que l’on va mourir ?

- Le jeu → 11e tableau parisien de la section : rêve nocturne du poète qui situe la scène dans une maison de jeu à Paris.

- Personnages semblent être peints et former un tableau : enchâssement de 3 tableaux

- Le jeu : 8 quatrains en alexandrins aux rimes croisées/ vers 13 centrale divise le tableau en 2

Trois 1ères strophe → contenu du rêve : 3 portraits brossés / Chacune introduites par un CCL « Dans des fauteuils/ Autour des verts tapis/ Sous de sales plafonds

Trois dernières → présentation du dernier personnage : Je également dans la maison de jeu mais en retrait

a) 1er portrait : les courtisanes triplement caractérisées

- Vieillesse et mort → Adjectifs « fanés, vieilles, pâles, maigre »

- Le fard et la parure → maquillage avec « sourcil peint » (v.2) et boucle d’oreille comme parure

Femme pour Baudelaire, conçue comme être superficiel par excellence donc être mensonger

- Le masque : courtisanes → images peintes ; « elles minaudent », prennent des mines affectées pour séduire les joueurs cela montre toute leur vénalité

b) 2ème portrait : les joueurs sont présentés comme des spectres

- Les parisiens deviennent fantomatiques :

→ vision fantastique des joueurs : synecdote sur visage, lèvre, mâchoires, doigts

→ répétition de lèvres ou allitérations en « v » et « f » : articulation des membres entre eux

→ gestes saccadés comme s’ils étaient morcelés « convulser, fouiller, palpiter »

 Ces spectres convulsés sont des mort-vivants animés par le démon du jeu

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