Le héros est selon la tradition épique ou dramatique

Tout d'abord réflechissez à ce que peut signifier "personnage médiocre" : l'association antithétique de la médiocrité et de l'héroïsme offre un bon ressort de réflexion.

certes le héros est selon la tradition épique ou dramatique un personnage au dessus du lot. Cependant, cette "hauteur" n'est pas forcément le fait d'une noblesse systématique de ses actions ou de ses pensées. Il peut être "à part" pour d'autres raisons : horreur dans le crime, folie, méchanceté... le héros romanesque est traditonnellement une personnage au destin d'exception (ainsi Mme Bovary est peut-être un personnage à la vie médiocre, mais son destin est exceptionnel : ainsi rien n'est aussi simple. Il faudrait distinguer le héros à la nature héroïque du héros au destin exceptionnel. Le roman naturaliste va dans ce sens : Zola met en scène des personnages issus de la classe populaire, mais dont le destin est exceptionnel. Pensez notamment à "Germinal"). Cependant, la littérature moderne a cherché à aller contre cette idée et a défendu la possibilité d'écrire sur l'homme du commun : ainsi le nouveau roman donne la place à des héros médiocres (pensez à Nathalie Sarraute, "Le planétarium"). Dès lors c'est l'idée même du romanesque qui est remise en question. Qu'est-ce qui peut être la matière du roman? Voilà sans doute un bon axe de réflexion pour votre troisième partie.

Les exemples sont nombreux :

- La Princesse de Clèves de Mme Lafayette : l'héroïne dans toute sa splendeur

- Fabrice dans "La Chartreuse de Parme" de Stendhal : là encore un grand héros, mais déjà Stendhal s'amuse du modèle romanesque (il est perdu à Waterloo et ne sera pas un héros de guerre, fin du romanesque épique)

- Mme Bovary de Flaubert

- Etienne Lantier dans "Germinal"

- N. Sarraute : un nouveau romanesque

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