Le deuxième âge de l’émancipation

«  Le deuxième âge de l’émancipation »

de Dominique Méda & Hélène Périvier.

Introduction

Dominique Méda est une philosophe et sociologue française. Normalienne, énarque et inspectrice générale des affaires sociales, elle a particulièrement écrit sur le thème du travail.

Hélène Périvier économiste à la Fondation Nationale des Sciences Politiques a également participé à l’écriture de cet ouvrage. Ses domaines de recherche sont les politiques sociales et familiales. L'égalité entre les sexes sur le marché du travail est l’un de ses thèmes privilégiés sur lequel elle a beaucoup écrit.

Le deuxième âge de l’émancipation fut publié en 2007 et fut écrit dans le but d’une réelle prise de conscience qui doit être faite de la part de l’ensemble de la société française et notamment par les femmes qui sont les premières concernées au sein de ce livre. En effet les femmes françaises concilient un haut niveau d’emploi et une fécondité relativement élevée au niveau européen. Cette situation est le résultat de la dynamique d’émancipation des femmes depuis les années 1945. Toutefois, cet affranchissement féminin semble s’essouffler. Après avoir présenté la panne de l’émancipation, et des expériences étrangères, les deux auteures proposent des pistes pour tendre vers un deuxième âge de l’émancipation. Une véritable réorganisation économique et sociale, une allocation collective des ressources sont les deux piliers dessinant ce nouvel âge.

Commentaire

Lors de l’introduction de cet ouvrage, nous pouvons trouver regrettable que la notion d’émancipation ne soit pas définie, la notion semble employée dans son acception la plus large et ne donne aucun réel indice sur les critères permettant d’évoquer que la femme française est émancipée ou pas. Il semblerait que cet ouvrage suppose que l’émancipation passe par le travail. Ce qui coïnciderait avec les thèmes phares des deux auteures abordaient auparavant.

Le premier chapitre passe en revue la panne de l’émancipation des femmes. Les données sont bien connues. Malgré une hausse continue des taux d’activité, de la part des femmes diplômées, les taux d’emploi de celles-ci restent très en deçà de ceux des hommes et relativement faibles à l’échelle européenne. Les conditions de travail des femmes sont plus précaires et elles sont plus touchées par le « plafond de verre ». Les écarts de salaires entre hommes et femmes sont encore importants. Une étude de l’Insee est citée pour appuyer leur travaux, et montre un écart de salaire important entre les hommes et les femmes ; en effet une différence de 27 % est répertoriée entre le salaire des hommes et celui des femmes à diplôme égal en faveur des hommes en 2006. Les politiques sociales sont insuffisantes pour réduire ces inégalités et de surcroît l’émancipation s’inscrit dans une absence de débat politique et social de nos jours sur la question féminine. Il y a un véritable hiatus entre la valorisation de la mère active et la faiblesse des initiatives garantissant l’égalité entre les sexes. Méda et Périvier insistent beaucoup sur le problème de choix que la femme doit établir entre sa vie familiale et sa vie professionnelle.

Dans le deuxième chapitre les deux auteurs proposent conjointement plusieurs analyses sur les différents enjeux de l’emploi. Comme on a pu le dire précédemment par rapport aux hommes, l’emploi des femmes de manière globale est davantage précaire et moins rémunérateur.

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