LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Le comique de la scène

Commentaire d'oeuvre : Le comique de la scène. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Avril 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  488 Mots (2 Pages)  •  670 Vues

Page 1 sur 2

Molière - Le Tartuffe

Commentaire complet.

I). Le comique de la scène.

1). L'éventail du jeu comique.

Le comique de situation : ce qui fait rire le public, c'est qu'Orgon est sous la table. C'est une situation qui ne correspond pas au statut social.

Le comique de répétition : la progression des tentatives de séduction de Tartuffe par une toux d'Elmire. Une toux afin d'avertir Orgon des tentatives de Tartuffe, qui apparaît comme grotesque et que Tartuffe semble ne pas comprendre : « voulez-vous un jus de réglisse ? ».

Le comique de geste : contraste entre l'audace et les gestes entreprenants de Tartuffe qui cherche à se rapprocher d'Elmire et l'absence de mouvement d'Orgon qui reste sous la table.

Il y a également du comique dans la tromperie dont Tartuffe est victime : « c'est une homme entre nous à mener par le nez ». Le « entre nous » est ironique puisqu'Orgon est sous la table.

2). Comique du discours d'Elmire.

Le comique dans le discours d'Elmire résulte de la double énonciation et destination : toutes les phrases d'adressent à Orgon plutôt qu'à Tartuffe : « Je suis au supplice », c'est un appel au secours à Orgon car elle se sent menacé, alors que Tartuffe l'interprète comme un supplice de la tentation.

II). La critique.

1). La violence dont les femmes sont victimes.

Le mot « violence » est utilisé par Elmire, de plus, on remarque le champ lexical de la soumission : « se résoudre à céder », « me force à cette violence », « bien malgré moi ». C'est Tartuffe qui va exiger cette soumission : « vous n'avez seulement qu'à vous laissez conduire ».

2). La critique de la casuistique.

La casuistique est une manière de trouver les compromis par le biais de la morale. Ici « accommodements » riment avec « contentements » : les interdits du ciel sont détournés.

Le « plein secret » qu'il assure à Elmire est aussi plein d'hypocrisie : « silence » qui accompagne « péché »se retrouve du coté du bien appelé alors casuistique.

Conclusion :

Molière se sert don ici de l'ironie et du comique au service d'une dénonciation de l'hypocrisie religieuse dont est sujet Tartuffe. Cette scène est le second sommet de la pièce, après la première entrevue entre Tartuffe et Elmire (acte III scène 3). Des analogies de situation existent entre les deux entrevues. Dans les deux cas, c'est Elmire qui prend l'initiative de la scène de séduction. Les scènes se déroulent avec trois personnages, dont le troisième caché. Elmire est observé en secret par Orgon comme elle l'était par Damis.

...

Télécharger au format  txt (2.6 Kb)   pdf (50.5 Kb)   docx (8.8 Kb)  
Voir 1 page de plus »