Le chat Botté ou le maître Chat analyse linéaire

Le chat Botté ou le maître Chat

Introduction :

Le maître chat ou le chat botté est un conte français en prose écrit à la fin du XVIIe siècle par Charles Perrault. La première version connue provient d’un manuscrit illustré, intitulé Les contes de ma mère l’Oye, paru en 1695, soit deux ans avant la publication du recueil des contes de Perrault, Histoires ou contes du temps passé avec des moralité en 1697.

Ce conte présente cinq personnages principaux : le fils du meunier qui deviendra le marquis de Carabas, le chat, le roi, la princesse et l’ogre. On remarque que les personnages sont présentés selon leur rang sociale ou leurs caractéristiques comme avec le chat botté. Ce conte se déroule dans un espace type du merveilleux, les personnages passent du moulin au château : ce changement de lieu illustre l’ascension sociale du jeune homme.

Résumé :

Un vieux meunier laisse à ses trois fils l'intégralité de ses biens. L'aîné hérite du moulin, le cadet de l'âne, et le benjamin du chat. Sans un sou en poche et ne sachant que faire d'un tel cadeau, ce dernier songe à le manger. Mais à la grande surprise du jeune homme, le chat est doté de pouvoir intellectuel et langagier, contre un sac et des bottes, celui-ci va prouver que le jeune homme « n'est pas si mal partagé ».

Le Chat met en œuvre un plan, après avoir chassé, il se rend au château du roi à plusieurs reprises afin de lui faire don du gibier qu'il a capturé. Le Chat précise qu'il s'agit d'un présent du Marquis de Carabas.

Ces premiers faits d'arme du Chat permet de mettre en place la ruse, celle de l'ascension sociale de son maître. De plus, le Chat attribue une identité au jeune homme devant le roi en le plaçant au dessus de sa condition réelle.

Dès lors, on remarque que l’initiative n'est pas prise par le jeune fils du meunier mais par le Chat.

LECTURE EXTRAIT

Problématique → En quoi ce passage est-il révélateur de l'ascension social du jeune homme grâce à la ruse mise en place par son Chat ?

Mouvement :

I- Début du passage jusqu'à « le drôle les avait cachés sous une grosse pierre » → Cette première partie représente la mise en place de la suite de la ruse du Chat qui est de créer l'ascension sociale du jeune homme.

II- Du « le roi ordonna » (début page 239) jusqu'à « et qu'il fût de la promenade » (p 239) → Cette seconde partie met en évidence la métamorphose du jeune homme, sa rencontre avec le Roi et la princesse ainsi que le début de leur amour.

III- Du « Le chat, ravi de voir... » (page 239) jusqu'à la fin «  et roi s'en réjouit encore avec le marquis. » page 241 → Attribution des terres, héritage...

I- Première étape de l'ascension

Dès le début du compte, peut remarquer que le jeune homme est présenté par son rang : le fils du meunier. Dès que par la suite c’est le chat attribue pour la première fois une identité plus noble dans son discours direct page 238. De plus nous pouvons remarquer qu’ici le narrateur nomme le jeune homme par ce fameux titre. On peut donc supposer que le narrateur est également complice et qu’ils attribuent lui aussi ce nouveau rang où jeune homme. 

On remarque également que c’est le chat qui orchestre toute la mise en place de la ruse, c’est lui qui est dans l’action de il conseille par la parole et il attire l’attention du roi en criant. Alors que par opposition le marquis de Carabas suit le conseil de son chat et attend dans la rivière d'où la répétition de la locution adverbiale « dans le temps ».

On peut supposer que l’eau est une symbolique. En effet, on peut y voir une transition ou une seconde naissance. Le jeune homme en se débarrasse de ses vêtements qui illustrait sa condition puis en se baignant dans l’eau lui permet d’acquérir officiellement sa nouvelle identité de noble lorsqu’il est secouru par le roi.

De plus, cette nouvelle naissance nous pouvons également mettre en évidence que la famille du jeune homme n'est plus mentionnée dans la suite du Conte. Elle est comme effacée, oubliée avec l'obtention de son nouveau statut, alors que dans le conte de Cendrillon, celle-ci aide ses demi-sœurs après avoir épousée le Prince.

De ce fait, le Chat poursuit sa ruse dans un discours indirect libre, il ment roi en lui expliquant que des voleurs avait emporté les habits de son maître. En effet, si le Roi voyait les vêtement du jeune homme, il aurai remarqué sa véritable condition.

Et là encore, nous pouvons remarquer une phrase du narrateur qui souligne sa complicité : le drôle les avez caché sous une pierre. Le terme le drôle qualifie le chat botté, Et d’après la note cela qualifie quelqu’un de décidé, de déluré, prêt à tout.

[transition] Par une doubles ruse : la noyade et le vol des vêtements, le chat, appelé « le drôle », arrive en un tour de main au renversement total du sort du garçon qui le mène à une métamorphose.

II- La métamorphose et le début de l'amour

Cette ruse qui vise à créer l’identité du marquis de Carabas est également générer et ordonnée par le roi comme un don. Donc dans les contes de Perrault, le vêtement participe à un phénomène de transfiguration par exemple dans Cendrillon la robe de balle, la rend belle et visible aux yeux des autres personnages présents dans la salle, c’est parce qu’elle porte ses vêtements sont le signe d'une certaine richesse qui dénote d'un titre de noblesse. De ce fait on peut supposer que le paraître correspond également à lettres mais grâce aux vêtements qui devient la clé de l’élévation sociale.

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