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Le Théâtre Au XVIIe Siècle

Compte Rendu : Le Théâtre Au XVIIe Siècle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Septembre 2014  •  998 Mots (4 Pages)  •  643 Vues

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Siècle par excellence du théâtre, le XVIIe siècle voit à la fois le triomphe de la tragédie classique et la consécration de la comédie, à travers trois grandes figures qui épousent le siècle : Corneille, Molière et Racine.

1. Du baroque au classicisme

a. Irrégularités et extravagances du théâtre baroque

Le début du siècle est marqué par l’abondance de pièces dans lesquelles dominent farces et plaisanteries grivoises qui font du théâtre un art essentiellement populaire. L’excès semble la caractéristique principale du théâtre : la comédie ne bannit pas les grossièretés, la tragi-comédie (et en particulier les pièces d’Alexandre Hardy) ne recule devant aucun effet spectaculaire (rebondissements inattendus, mise en scène de l’horreur et de la violence), la pastorale multiplie les intrigues sentimentales compliquées.

b. La mainmise de l'Etat sur le théâtre

En 1624, l’arrivée au pouvoir de Richelieu, passionné de théâtre, va profondément modifier la place et le rôle du théâtre. Richelieu voit en effet dans le théâtre un instrument politique et un outil de cohésion nationale. Il développe alors une politique de mécénat en subventionnant les troupes de l’Hôtel de Bourgogne et en créant l’Académie française, en 1634.

Louis XIV, lui aussi féru de théâtre et plus encore de spectacles fastueux dans lesquels la danse, la musique et les machines contribuent à la magie théâtrale, poursuit la politique inaugurée par Louis XIII et Richelieu en créeant la Comédie-Française en 1680.

Le théâtre, jusque là très populaire, devient un divertissement de plus en plus mondain. On adapte alors les salles et le répertoire aux goûts de ce nouveau public : des loges sont créées, les grossièretés et extravagances sont exclues au nom de la bienséance et de la vraisemblance.

La mainmise de l’Etat sur le théâtre entraîne une réorganisation des salles et une spécialisation des troupes : la troupe de Molière se spécialise dans la comédie, celle du Marais dans le théâtre à machines et celle du Palais Royal, confié à la fin du siècle à Lulli, dans l’opéra.

2. Le triomphe du classicisme

Si le baroque ne disparaît pas complètement, le classicisme s’impose peu à peu à partir des années 1630 et triomphe entre 1660 et 1685.

a. Les théoriciens

A l’image de la politique menée par les hommes d’état, le théâtre doit être guidé par l’ordre et la raison, trois hommes jouent un rôle important dans l’élaboration des règles classiques : Chapelain, conseiller de Richelieu, Corneille qui rédige Trois discours et L’Abbé d’Aubignac qui écrit une Pratique du théâtre.

A la fin du siècle, Boileau fera la synthèse de ces travaux dans son Art poétique.

b. Les règles

Elles sont dictées à la fois par la recherche d’une illusion et d’une imitation parfaite de la réalité conformément aux préceptes d’Aristote : ainsi l’unité d’action, de temps et de lieu doivent favoriser la vraisemblance ; mais aussi par la recherche du plaisir qui est assuré par les règles de bienséance : il ne faut pas choquer le public, ce qui explique que le sang, la mort ou la violence n’aient

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