LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Le Survenant, Maupassant

Dissertation : Le Survenant, Maupassant. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Février 2018  •  Dissertation  •  2 103 Mots (9 Pages)  •  612 Vues

Page 1 sur 9

Étape 1 : Plan du développement

Argument principal 1

Le Survenant symbolise l’éclatement des valeurs du monde paysan.

Sous-argument 1 :

Un temps nouveau commence avec l’arrivée du Survenant chez les Beauchemin.

(Preuves)

1. L’irruption de l’inconnu dans la vie paisible de la famille Beauchemin, assis à la table familiale comme tous les soirs pour le souper, cause une perturbation de l’ordre naturel du quotidien. Cela donne une impression de rupture entre l’existence d’avant et un temps nouveau. De plus, dès le commencement du roman, il n’y a aucune indication sur le passé des personnages présageant un avenir transformé.

2. La venue du Survenant représente la lumière dans une soirée d’automne. Par son énergie, sa force et sa chevelure d’un roux flamboyant, le Survenant est décrit comme un être éblouissant arrivant à la tombée de la nuit, à l’obscurité. Cette opposition démontre une cassure entre ce qui était et ce qui sera.

3. La différencions entre la force d’action et la puissance du Survenant et la période « du temps mort, amollissant » (p.) durant laquelle il fait son apparition « Le vent, un vent d’octobre, félin et sournois [...] un vent du diable, hurlant à la mort » (p.33). Par la personnification du vent d’octobre et en lui attribuant  des caractéristiques aux allures stagnantes à l’automne, cela illustre la saison mortuaire qu’elle représente et permet de mieux ressentir cette opposition. Le personnage principal se révèle être une figure de vie et de mouvement devant un univers dictée par la stabilité et la permanence qu’est le monde sédentaire, puisque les personnages secondaires se retrouvent assis, en état d’attente comparativement au Grand-Dieu-des-routes qui se positionne debout et se déplace.

Sous-argument 2 :

Avec l’arrivée du Survenant au Chenal, une confrontation entre deux ordres d’idées débute.

(Preuves)

1. La sédentarité fait face au nomadisme. Le personnage principal fait figure de contradictions, incarnant par ce fait même cette tension existante. Le personnage du Survenant est un amalgame des attributs du sédentaire et du nomade, c’est-à-dire qu’il représente à la fois les valeurs agricultrices traditionnelles mais également celles du nomadisme comme en témoigne la description faite par Angelina : « Aux yeux d’Angelina, le Survenant exprimait le jour et la nuit : l’homme des routes se montrait un bon travaillant capable de chaude amitié pour la terre; l’être insoucieux, sans famille et sans but, se révélait un habile artisan de cinq ou six métiers. » (p.56) Le rapprochement des mots jour et nuit, donc l’antithèse, met en lumière la coexistence de ses caractéristiques opposées. Par ces deux pôles aux antipodes, son désir de s’établir et son envie de quitter, le Survenant se trouve à la croisé de deux univers divergents.

2. La campagne fait face à la ville. La campagne, lieu de résidence des personnages du récit, est associée aux valeurs traditionnelles, soit celles de la famille, de la terre et du patrimoine. Nous savons déjà que le Survenant est divisé entre son respect de la tradition et du savoir-faire ancestral (caractéristiques sédentaires) et de son désir de liberté (caractéristique du nomade). Cependant, plutôt que de choisir son amour de la route, c’est l’univers mystique de la ville qui appelle le personnage principal comme le démontre ses nombreuses sorties à Sorel. On peut y voir la présence de plus en plus importante de la ville.

3. L’unité fait face à l’individualité. Lors de l’introduction des personnages, la famille Beauchemin est d’abord définit en tant que groupe, en tant que collectivité. Effectivement, au lieu de les présenter dans leur individualité, l’auteure les décrit sous une forme générale regroupée. Cette figure collective, représentant la famille agricultrice attachée aux valeurs traditionnelles, se retrouve opposée à celle de l’individu avec l’arrivée de l’étranger, lui qui arrive seul, sans attache et libre de tout lien.

Sous-argument 3 :

L’être mystérieux qu’est le Survenant est un catalyseur des enjeux émotionnels.

(Preuves)

1. L’apparition du Survenant, qui provient de l’extérieur, arrive chez les Beauchemin, qui eux se trouvent à l’intérieur, crée une opposition entre le dedans et le dehors (lieu d’où provient le Survenant), lui attribue une aura de mystère et cela est intrigant. De plus, au fil des pages, l’auteure nous donne accès aux réflexions intimes et profondes des personnages secondaires, par contre, elle en dévoilera que très peu sur les pensées du Survenant. Son aura de mystère définit le rôle du Survenant dans l’histoire, soit celui d’engendrer des bouleversements sur les autres personnages par sa seule présence.

2. Dû à sa personnalité contradictoire, il est impossible pour les personnages du récit de véritablement entrer en relation avec lui (son côté nomade le freine à répondre à l’amour d’Angelina) ou de réellement le vilipender (Amable ne peut pas vraiment le critiquer puisqu’il travail trop bien la terre). Cela emmènera les personnages, face à l’étranger, dans un mouvement d’attraction et de répulsion. En fait, le Survenant se voit être un véritable révélateur de passions. Par exemple, Angelina découvrira l’amour et sa féminité et Amable, la jalousie. Donc, sa fonction est de se retrouver au cœur de l’action et ainsi, occasionner des changements chez les autres.

                             


  • Argument principal 2

L`impossibilité de perpétuer les valeurs agricultrices.

Sous-argument 1 :

Dissonance entre la génération du chef de famille Didace et de son fils Amable.

(Preuves)

Un contraste évident oppose la génération de Didace/Mathilde et Amable/Alphonsine. Le père Didace fait la comparaison des femmes de sa lignée à Alphonsine et cela n’est guère reluisant. En effet, la description qu’il fait des femmes Beauchemin est digne d’être celle d’un agriculteur : [...] « de vraies belles pièces de femmes, fortes, les épaules carrées, toujours promptes à porter le fardeau d’une franche épaulée, ne s’essoufflent jamais au défaut de la travée [...] » (p.29). Ceci reflète bien les valeurs traditionnelles agricultrices où la femme devait être endurante, robuste et travaillante afin de supporter le dur labeur que représente le monde paysan. D’Alphonsine, il pensera qu’elle n’a pas cette envergure : [...] «Une femme qui ne fait pas le poids. » (p.29)

...

Télécharger au format  txt (13.2 Kb)   pdf (316 Kb)   docx (434.1 Kb)  
Voir 8 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com