Le Sujets Graves Et Serieux Traité Sur Le Mode Plaisant Et Humoristique

Dès l'Antiquité, le rire était très présent, notamment au travers de représentations théâtrales comme les drames satyriques. Au Moyen-Age, le rire est une vertu maléfique critiqué dans le film Au nom de la rose d’Eco, une qualité sanctionnée. Au XVIIème, il est utilisé dans les pièces de Molière et Corneille afin de critiquer cette société asservis et contrôlée par le roi tout en détournant la censure. Au XVIIIème, il est présent dans les œuvres littéraires de Beaumarchais et Marivaux qui éclairent les esprits dans le cadre du siècle des lumières. Au XIXème siècle la littérature plait plus qu’elle ne fait rire, mais peut aussi retranscrire le réel donc éduque également par le Réalisme. Au XXème la cinématographie permet d’oublier les temps de guerres par le rire avec les comiques de gestes et de situation du cinéma muet puis toute les formes de comiques dans le cinéma modernes. La littérature aussi subit une véritable révolution c’est la création du Surréalisme qui vise à la distraction. Au XIXème siècle la société s’appuie sur le rire et la plaisance autant dans la cinématographie qu’en littérature, en danse, à la radio, la télévision, la bande dessinée c’est une réel culture de l’humour et du plaisir qui traite de tous les sujets y compris de sujets politiques, économiques, ou polémiques toujours plus graves traités par le rire. Peut-on traiter de sujets graves et sérieux par le mode plaisant et humoristique à travers différentes formes d’art ?

Tout d’abord, le rire et le plaisir ont un rôle essentiel dans le traitement de ce type de sujets. Cependant, certains d’entre eux leur préfèrent un mode plus grave. Enfin, ce mode possède des limites malgré son efficacité déconcertante.

En effet, le rire possède plusieurs vertus concernant les sujets graves et sérieux. Premièrement, il atténue une réalité qui peut s’avérer pesante. Il permet de rire sur un sujet tragique en le tournant à la dérision. Par exemple Charlie Chaplin réalise Le Dictateur en 1940, ce film présente un aspect de la 2nd Guerre Mondial. Il dresse une caricature d’Hitler qui l’accable toujours plus, le spectateur peut alors se moquer du dictateur qui apparait ridicule. La 2nd Guerre mondial, pourtant un sujet sensible, dramatique, lourd de conséquences et ici traité avec ironie, humour, bonheur et légèreté. Ce mode traite cependant un sujet de façon réaliste, dédramatise une réalité sans en faire un mensonge.

D’autre part, ce mode permet à l’auteur de s’exprimer sur un sujet polémique. Il permet à l’artiste de s’exprimer en tant qu’hommes à travers des antiphrases, exagérations et ironie qui expriment indirectement mais clairement sa position. Ainsi Voltaire écrit Mélanges, pamphlets et œuvres polémiques plus précisément « Femmes soyez soumises à vos maris » qui illustre cette idée. En effet à travers cet essai Voltaire émet son opinion vis-à-vis de la place de la femme dans la société par celui de la Maréchale de Grancey, cependant cet avis est clairement perçu par le lecteur.

En outre, l’avis de l’artiste a une importance capital dans le débat, il est vecteur des idéologies. C’est-à-dire qu’il dirige les idées. Plus une œuvre plait plus elle est influente parce que le lecteur est convaincu du point de vue de l’auteur, parce que le spectateur perçoit et adhère à ses idées. De cette manière Marivaux influera sur la position de la femme à travers les siècles notamment grâce à sa comédie La Colonie composé en 1729. De par l’humour dont il fait preuve d’autre part sa certitude il acquiert l’adhésion du lecteur et participe à l’évolution de la place de la femme. La plaisance est donc un facteur essentiel dans le débat polémique non seulement parce qu’il permet de dédramatiser une réalité mais également parce qu’il permet à l’artiste d’émettre son avis et il guide les principales idéologies du débat.

Cependant, certains sujets préfèrent un mode grave à un mode plaisant et humoristique. En effet, certains sujets s’avèrent trop contemporain à l’époque pour utiliser le rire. Il peut être trop récent, trop pesant mais surtout inconnu. Un sujet inconnu tout de suite traité avec plaisance et humour s’avère être un sujet sensible à aborder. Par exemple Emile Zola décrit les conditions des mineurs dans son roman Germinal publié en 1885 alors que ce problème est contemporain à l’œuvre. Ce sujet étant d’actualité et très conséquent sur la population de l’époque il est très sensible à aborder, beaucoup trop pour un mode plaisant ou dérisoire. Certains sujets sont plus délicats à traiter avec gravité qu’avec légèreté par absence de recul.

Certains préfèrent ce mode à un mode plaisant parce que le sujet est trop lourd de conséquences, trop important pour le dépeindre

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