Le Rhinocéros

La seconde guerre mondiale est sans aucun doute un des évènements les plus marquants de l’histoire. Cette guerre menée par Adolf Hitler a fait des millions de victimes. Toutefois, ce malheureux évènement historique a inspiré certains écrivains. Notamment Eugène Ionesco avec son roman «Rhinocéros», qui dénonce implicitement la montée du Nazisme et ses conséquences. Au sortir de son expérience de l’essor du fascisme en Roumanie, Ionesco affirma qu’il voyait ces fanatiques sous les traits de rhinocéros et qu’il se voyait lui-même comme « le dernier homme dans cette île monstrueuse ». Pourtant, il se définit également comme « une anomalie, un monstre ». À partir de cette double définition, la symbolique du monstre dans la pièce Rhinocéros sera expliquée. Le texte qui suit démontrera également la raison d’être du monstre.

D’un premier abord, l’auteur oriente son point de vue sur les changements psychologiques des habitants, qui se transforment progressivement en rhinocéros. D’abord, il est possible de remarquer que Daisy commence à envier les rhinocéros. En effet, peu avant la métamorphose de Daisy, il est possible d’observer son comportement changer : « C’est nous peut-être les anormaux […] Ils sont beaux […] ce sont des dieux. » Ces paroles évoquent chez Daisy une faiblesse morale et une admiration esthétique à l’égard des rhinocéros. C’est cette admiration qui rend Daisy vulnérable. Donc, il y a une certaine évolution du monstre à l’intérieur de Daisy. Ensuite, les conséquences des transformations sur les personnages se font psychologiquement, mais aussi physiquement. Effectivement, les personnages changent rapidement d’apparence jusqu'à la transformation complète. C’est ce qui est arrivé avec Jean lorsqu’il est alité chez lui. Tout au long de l’acte 2, l’auteur décrit les étapes de la transformation de Jean. La transformation physique complète de Jean se réalise lorsque Bérenger s’exclame : « Il est rhinocéros, il est rhinocéros! Jamais je n’aurais cru ça de lui! Vous avez un rhinocéros dans l’immeuble! Appelez la police!» Dans cette situation, Ionesco utilise beaucoup d’exclamations et cela souligne l’état de panique de Bérenger face à la transformation extrême. Il est aussi possible de faire un lien avec l’état de panique qui régnait lors de la montée du Nazisme que l’auteur a vécu. Bref, c’est par les changements psychologiques et physiques de certains personnages que Ionesco montre la symbolique du monstre.

D’un autre abord, Bérenger à peur d’être différent des autres, ce qui le caractérise de monstre. En d’autres mots, le fait que la ville entière soit maintenant transformée en rhinocéros rend Bérenger différent de tout le monde. Il a donc l’air d’un monstre puisque les gens normaux sont ceux transformés en rhinocéros. Le personnage principal le démontre très bien à la fin du roman : «Comme j’ai mauvaise conscience, j’aurait dû les suivre à temps. Trop tard maintenant! Hélas, je suis un monstre, je suis un monstre. […] Je ne peux plus me voir. J’ai trop honte! Comme je suis laid! Malheur à celui qui veut conserver son originalité!» Dans cet extrait, Ionesco utilise une anaphore avec le pronom «je» pour montrer à quel point Bérenger se sent anormal. La dernière phrase de la citation explique la colère de Bérenger d’être

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