Le Pouvoir Magique Des Objets

Introduction :

L’imaginaire humain traversé par l’histoire des représentations, n’a de cesse que d’évoluer. Ainsi, le feu qui détruit devient principe de renaissance ou de pureté, l’eau source de vie alimente des présages funestes,…

La représentation de l’objet n’a pas échappé à cette logique contradictoire : Concret et conçu pour être au service de l’homme, il peut devenir dans l‘imaginaire, un élément autonome doué de pouvoir d’action.

La mythologie abonde en objet dont la possession est un gage d’héroïsme ou de divinité (La toison d’or, le fil d’Ariane, le bouclier de Persée), modifie à tout jamais le destin de leur possesseur.

Nos légendes médiévales, on prolongé à leur tour cet enchantement matériel en projetant sur les objets des vertus divines.

Les romans Arthuriens vont ainsi mettre en lumière les épées des chevaliers.

Entre fascination et inquiétante étrangeté, la littérature regorge de ces objets mystérieux.

Comme le merveilleux ou le fantastique, qui anime l’objet, le talisman loue avec l’homme une étrange relation.

I. Fonctions de l’objet

ETUDE DE TEXTE

Texte 1 : Le conte du Graal, Chrétien de Troyes, 1881.

Les objets magiques :

- La lance qui coule du sang représente le sang de Jésus quand celui-ci a été crucifié lorsque le Romain lui a assené un coup de lance sur le flan pour mettre fin à son calvaire.

- Le tailloir en argent (plateau), représente comme la corne d’abondance qui est tout le temps remplie de nourriture.

- La fonction du Graal : il contient une Ostie que l’on donne au roi Pêcheur chaque jour pour lui assurer la vie éternelle.

- Excalibur : l’épée est censée tuer l’ennemi au moindre coup.

Les objets magiques sont mis en évidence de part leur description précise et surtout la beauté.

C’est à Wladimir PROP, spécialiste de la littérature folklorique que l’on doit dans son étude intitulée « Morphologie du conte », d’avoir dégagé les motifs constants du conte, régit par la logique narrative d’une quête.

Il montre que le conte se compose toujours des mêmes éléments et qui s’organise selon une trame narrative visant à restaurer un équilibre compromit.

Il distingue notamment, l’importance de l’auxiliaire qui aide le héro à accomplir des actions (combat, fuite ou reconnaissance).

Dans de nombreux textes, l’auxiliaire est un objet.

• Il est appelé partiel, s’il accomplit plusieurs fonctions comme la baguette ou l’anneau magique, la baguette de Sureau dans Harry Potter ;

• Il est appelé spécifique, s’il n’accomplit qu’une seule tâche comme l’épée ou le miroir dans Blanche Neige, Les bottes de 7 lieux, la lampe d’Aladin, le tapis volant,…

L’objet peut aussi être source de maléfice et entraver la progression du héro, on parle alors d’un opposant à la quête menée.

C’est le cas du fuseau empoisonné dans la Belle

...