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Le Mendiant

Étude de cas : Le Mendiant. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Novembre 2014  •  Étude de cas  •  1 184 Mots (5 Pages)  •  901 Vues

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Introduction

Victor Hugo : Né le 26 février 1802 à Besançon, mort le 22 mai 1885 à Paris, c’est un écrivain, poète, homme politique, académicien et intellectuel engagé français du XIXe siècle. Il est considéré comme le plus important des écrivains romantiques de langue française.

Les contemplations : recueil de 158 poèmes rassemblés en 6 livres que Victor Hugo a publié en 1856. La plupart des poèmes ont été écrits entre 1841 et 1855. Le recueil a pour thème le souvenir, l’amour, la joie, la mort, le deuil et le mystique.

Le mendiant appartient au livre I, le livre du souvenir. Ce court poème dépourvu d’emphase dans lequel ne s’exprime aucune vue philosophique de l’auteur a quelque chose d’exemplaire dans sa simplicité.

L’idée que développe l’auteur est belle, mais banale, et tout autant l’image sur laquelle il se termine. Mais le paysage de la réalité la plus banale à la vision poétique est ici noté avec une précision qui donne au lecteur l’impression de voir naître l’image sous ses yeux.

Lecture

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Lu par René Depasse- source : litteratureaudio.com

Le Mendiant

Un pauvre homme passait dans le givre et le vent.

Je cognai sur ma vitre ; il s'arrêta devant

Ma porte, que j'ouvris d'une façon civile.

Les ânes revenaient du marché de la ville,

Portant les paysans accroupis sur leurs bâts.

C'était le vieux qui vit dans une niche au bas

De la montée, et rêve, attendant, solitaire,

Un rayon du ciel triste, un liard de la terre,

Tendant les mains pour l'homme et les joignant pour Dieu.

Je lui criai : « Venez vous réchauffer un peu.

Comment vous nommez-vous ? » Il me dit : « Je me nomme

Le pauvre. » Je lui pris la main : « Entrez, brave homme. »

Et je lui fis donner une jatte de lait.

Le vieillard grelottait de froid ; il me parlait,

Et je lui répondais, pensif et sans l'entendre.

« Vos habits sont mouillés », dis-je, « il faut les étendre,

Devant la cheminée. » Il s'approcha du feu.

Son manteau, tout mangé des vers, et jadis bleu,

É talé largement sur la chaude fournaise,

Piqué de mille trous par la lueur de braise,

Couvrait l'âtre, et semblait un ciel noir étoilé.

Et, pendant qu'il séchait ce haillon désolé

D'où ruisselait la pluie et l'eau des fondrières,

Je songeais que cet homme était plein de prières,

Et je regardais, sourd à ce que nous disions,

Sa bure où je voyais des constellations.

Victor Hugo, Les Contemplations (1856)

Annonce des axes

Commentaire littéraire

I. La peinture du réel

a. Une scène banale

On assiste à une scène d'hospitalité entre 2 personnages : une personne (le narrateur, le poète) et un pauvre très banale (vers 1 : " Un pauvre "). Comportement civique de Hugo (vers 3). Il reçoit le mendiant.

La scène se passe en décembre, ce qui aggrave la détresse « le givre et le vent », « le vieillard grelotait de froid » .

En arrière plan du décor : " paysans accroupis sur leurs bâts ", " âne " " marché " ; scènes simples représentant la réalité quotidienne

b. Un personnage très ordinaire : le mendiant

Hugo emploie un vocabulaire

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