Victor Hugo Le Mendiant
Documents Gratuits : Victor Hugo Le Mendiant. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar melane28 • 15 Avril 2013 • 764 Mots (4 Pages) • 1 826 Vues
Annonce des axes
Commentaire littéraire
I. La peinture du réel
a. Une scène banale
On assiste à une scène d'hospitalité entre 2 personnages : une personne (le narrateur, le poète) et un pauvre très banale (vers 1 : " Un pauvre "). Comportement civique de Hugo (vers 3). Il reçoit le mendiant.
La scène se passe en décembre, ce qui aggrave la détresse « le givre et le vent », « le vieillard grelotait de froid » .
En arrière plan du décor : " paysans accroupis sur leurs bâts ", " âne " " marché " ; scènes simples représentant la réalité quotidienne
b. Un personnage très ordinaire : le mendiant
Hugo emploie un vocabulaire familier pour la description du mendiant "le vieux vit dans une niche" vers 6-9. Puis le ton se modifie .La vision devient de plus en plus proche > le pauvre prend ses aises – vers 9 : "Tendant les mains pour l'homme et les joignant pour Dieu". Il s'agit d'un moine mendiant coupe au milieu : rythme régulier Zeugma (= mettre sur le même plan des éléments opposés ; ex. : abstrait / concret) rejet de l’action " rêve ", rejet de la fréquentation des hommes "solitaires", uniquement contact avec la nature "un rayon de ciel triste".
Le pauvre est un être plus près de dieu que les autres hommes.
Tous ces détails prosaïques se chargent de poésie puisque le poète nous propose une transformation du réel.
II. La transformation du réel
a. Une comparaison
"Semblait un ciel noir étoilé", Hugo compare le manteau du pauvre à un ciel : vaste ; bleu initialement mais il s'est assombri avec le temps. Le manteau se transforme en voûte céleste par l'intermédiaire d'une comparaison
b. L’évolution du nom du mendiant
"Un pauvre" (vers 1) -> "le vieux" (vers 6) -> "Le pauvre" (vers 12 : rejet donc transfiguration et incarnation de toute la misère) -> "brave homme" (vers 12) -> "Le vieillard" (vers 14)
-> Conclusion de Hugo : "cet homme était plein de prières" (vers 24)
c. Une métaphore
Vers 26 : "Sa bure où je voyais des constellations"
- diérèse (= prononciation en deux syllabes de ce qui se prononce en une syllabe ; contraire : synérèse) "constellations" > allonge l'immensité du manteau.
- synecdoque : manteau / bure : la matière (bure) remplace la chose (manteau)
- le comparant : "constellation" confère de la grandeur au manteau, le rend extraordinaire > "pleins de prières" : le mendiant devient un envoyé de Dieu, intermédiaire entre Dieu et le poète. La particularité du poète : passer de la réalité à des visions particulières grâce
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