Le Loup Et Les Bergers

Jean de la Fontaine utilise la symbolique du loup qui est souvent perçu par sa cruauté mais qui dans cette fable se remet en question, médite de sa cruauté et prend une décision inattendue, il décide de devenir végétarien jusqu’au moment où il vit des bergers mangent un agneau cuit à la broche. Il est le seul locuteur de la fable.

La fable ne présente aucun décor, aucun dialogue ; elle n’a qu’une seul péripétie au vers 22/23 « Les bergers mangent l’agneau » un moment qui surprend et révolte le loup. Dans la première partie, du vers 1 à 5 le fabuliste expose et met en avant le contexte et la réflexion du loup sur sa cruauté qui l’affecte. Le loup prend la parole en débutant ses mot par « je suis haï » (vers 6), « de chacun » (vers 6) il exprime d’une certaine manière une tristesse, une solitude qui est appuyer par la question rhétorique « de qui ? » (Vers 6). Le vocabulaire : « pourri » (vers 17), « hargneux » (vers 17), « rogneux » (vers 16) décris sa culpabilité. Il se remet en question par l’utilisation des deux questions rhétorique vers 21/22 « Est-ce une chose si cruelle ? Vaut-il mieux s’attirer la haine universelle ». Voyant la scène des bergers, il répliqua aussitôt. La rime « scrupule/ridicule » (vers 28/29) nous offre un retour de la lucidité du loup suivi d’une énumération « Et non seulement lui, mais la mère qu’il tette, Et le père qui l’engendra » On a donc un revirement de situation du loup face à la cruauté et bestialité humaine.

Apres avoir aperçu la cruauté humaine qui n’est pas dans leur fonction, il renonça alors à son projet. A quoi bon, puisque dans ce monde, on est obligé de s'adapter pour ne pas être écrasé, puisque chacun suit son intérêt en faisant abstraction de la morale.

Cette fable vise le monde réel.

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