Le Conte

Depuis des siècles, les contes, transmis de manière orale, prennent une place importante dans l’éducation de l’enfant. Cette question est abordée dans le dossier à étudier qui est composé notamment d’analyses de contes traitant de leurs fonctions. On se demandera donc comment les contes peuvent influencer le développement de l’enfant. Nous débuterons notre synthèse par l’étude de l’origine et de la transmission des contes, encore très présents aujourd’hui. Mais en réalité ces contes ont un rôle majeur dans le développement de l’enfant, en particulier dans sa formation psychologique.

Les contes, dont l’origine exacte nous est inconnue, proviennent d’une source commune. Cette thèse est présente dans les quatre documents étudiés.

En effet, Marcel Bozonnet indique que les contes sont issus de la culture orale car les plus anciens contes écrits datent du XVIIème siècle. Comme il le prouve, le récit oral a permis à des contes datant du XVIIème siècle d’être encore transmis durant le XIXème siècle dans des cafés d’Afrique du Nord. De même Henri Gougaud et Catherine Zarcate nous montrent que les contes se transmettent de manière identique dans la religion juive. Mais l’opposition entre ces textes est le fait que dans la religion juive, le conteur cite ses sources car c’est un honneur de répéter ce qu’une personne a déjà dit tandis que dans la religion chrétienne on ne cite pas les auteurs, ce qui fait que les contes deviennent et demeurent anonymes. Dans ce cas les contes appartiennent à la mémoire collective et sont transmis à la population par des conteurs professionnels.

C’est pourquoi les contes possèdent tous un lien de parenté, qu’ils soient Européens, Asiatiques ou Africains, et qu’ils datent de n’importe quelle époque. Selon Marthe Robert, le sens du conte est à peu près le même pour tous. Elle expose le fait que l’existence et l’évolution du monde et de la nature se reflètent à travers les contes. En effet les contes sont basés sur des faits réels, des événements de la vie.

La transmission des contes continue encore aujourd’hui, principalement dans le monde arabo-musulman comme l’illustre Marcel Bozonnet avec les conteurs professionnels dans les cafés d’Alep, du Caire et de Damas. Les contes sont également transmis des parents à leurs enfants, ou durant les spectacles tels que celui de de même auteur, créé en 2009. Son avis est partagé par Henri Gougaud, pour qui le conte est un art de la relation et le conteur un passeur. Par conséquent la transmission orale entraîne l’appartenance des contes à la mémoire collective.

D’après Henri Gougaud, chacun peut interpréter le conte comme il le comprend. La communauté modifie ainsi la forme ou le sens réalisé par le conteur : on parle alors d’évolution du conte.

Selon Bruno Bettelheim, le conte de fées a trois fonctions : divertir l’enfant, l’éclairer sur lui-même (c’est-à-dire lui apprendre à mieux se connaître) et développer sa personnalité. Le conte a pour finalité l’évolution saine (dans le bien) de l’homme dans l’imagination : les contes ayant rarement des auteurs, le spectateur ou lecteur peut ainsi interpréter ce qu’il entend ou lit comme il le souhaite. Chez l’enfant, cela a lieu par la séduction.

En effet, cet auteur explique qu’en fonction

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