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Le Bonheur Dans La Dependance Affective

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Par   •  7 Décembre 2014  •  1 563 Mots (7 Pages)  •  742 Vues

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Introduction:

Paul Éluard est un poète important du Xxè siècle et un piliers du surréalisme. Le poème „La Courbe de tes yeux“ dédié à sa muse, est issu de son recueil intitulé Capitale de la douleur publié en 1926. Éluard fait dans ces 3 quintils l'éloge de la femme à partir de la courbe de ses yeux et vise a nous faire partager sa joie d'aimer. On peut alors se demander de quelle manière Éluard affirme la dependance de sa bien aimée par ce poème. Dans un premièr temps nous analyserons la description elogieuse des yeux, puis nous étudierons le bonheur trouvé dans la dépendance affective et enfin la création poétique d'un nouveau monde grace à cet amour.

1) La description des yeux

Éluard fait dans ce poème la description précise des yeux de sa bien-aimée. Tout d'abord on remarque que la 2è strophe est composée de nombreuses métaphores juxtaposées permettant une description très imagée. En effet les yeux sont comparés aux „Feuilles de jour“, aux „Roseaux du vent“ et à des „ailes couvrant le monde de lumière“. Ensuite, le poète employe le champ lexical de la rondeur pour représenter l'ondoiement de la courbe des yeux. Ainsi il évoque la „courbe, rond,tour,auréole“. Enfin, plusieurs adjectifs mélioratifs tels que „pur, parfumé, sur“ mettent en valeur la perfection de la femme par ses yeux. En somme, le poème est centré sur la description très imagée des yeux qui sont représentatifs de la femme ce qui fait de ce poème un blason.

On peut discerner dans le poème des éléments qui se rapportent aux différentes parties de l'oeil. En effet on peut associer l'“auréole“ à l'iris, le berceau nocturne à la pupille, la feuille et les ailes aux paupières et les roseaux aux cils. Enfin, on peut interpréter „feuilles de jour“ et „ailes couvrant le monde de lumière“ comme le clignement des yeux, qui s'ouvrent sur le monde et se referment. Ce mouvement peut d'ailleur aussi évoquer un rythme cardiaque ou un bercement. Le regard est donc doux et rassurant. En conclusion, l'oeil est lié à de nombreuses images ce qui permet au lecteur de se plonger dans le regard.

La forme ronde des yeux et de la femme est reflété par la structure du poème. En effet, le dernier vers revient au premier ce qui crée un effet circulaire. De la même manière le champ lexical de la rondeur tel que „ courbe, rond, berceau,danse, monde, auréole“ se rapporte à cette forme et renforce l'aspect ondoyant. De plus, l'assonance en (ou) au vers 1, 2, 4, 5 ,6 7, 8, 10, 12, 13, 15 fait penser à une courbe et crée un rythme ondoyant. Pour conclure, toute la structure formelle du poème suggère la rondeur et se rapporte donc à la forme des yeux et de la femme.

Nous avons ainsi montré que le poème est centré sur la description détaillée et élogieuse des yeux reflétant la femme. Étudions donc désormais en quoi cette description permet la dépendance affective du poète.

2) La dépendance affective

Éluard fait dans ce poème une véritable déclaration d'amour. On peut relever tout d'abord le champ lexical de l'amour tel que „coeur, douceur, sourires“ présent dès le premièr vers et qui introduit donc le thème de l'amour. Ensuite, les phrases sont de forme déclarative: Éluard déclare son amour. De plus la description des yeux implique un échange de regards entre le poète et sa bien-aimée. Le champ lexical de la synesthésie souligne cet échange qui permet l'amour entre les 2 protagonistes. En effet, le poète évoque „les couleurs, les yeux, vu, les regards“. Enfin on peut relever les hyperboles „le monde entier dépend de tes yeux purs“ et „tout mon sang coule dans ton regard“. Éluard exagère pour insister sur l'importance de son amour et la perfection de la femme convoitée. En somme, Éluard met en avant l'amour qu'il porte à cette femme tout au long du poème: elle est tout pour lui.

Dans ce poème, Élaurd fait non-seulement une déclaration d'amour mais fait comprendre qu'il est dépendant de cette femme. Tout d'abord, les phrases négatives „je ne sais plus“ et „ne m'ont pas toujours vu“ affirment qu'il n'existe pas en tant que poète sans elle. Ensuite, l'utilisation du verbe „dépend“ aux vers 14 et 15 met en avant la soumission du poète: il est passif alors que la femme est active. L'ordre dans lequel apparaissent les pronoms possessifs insistent sur cet aspect. En effet il introduit d'abord „tes“ (donc la femme) et ensuite „mon“ (le poète). Enfin, les métonymies aux vers 1 et 15 confirment la dépendance du poète. Ainsi il évoque le „coeur“ et le „sang“ qui refèrent au poète tout entier: il vit dans le regard de cette femme. En conclusion, le poème affirme la dépendance affective du poète qui cesse d'exister

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