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La confrontation au banal comme à l’exceptionnel

Commentaire d'oeuvre : La confrontation au banal comme à l’exceptionnel. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Novembre 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  377 Mots (2 Pages)  •  724 Vues

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III. La confrontation au banal comme à l’exceptionnel

1. L’intérêt du personnage dépend de la fonction du roman

Le lecteur qui voit dans le roman une évasion, un divertissement devant faire vibrer et donner du mouvement à sa vie quotidienne est plus attiré par le héros qui affronte de multiples épreuves, obstacles et dangers.

Celui qui cherche dans le roman la reproduction de la vie quotidienne, l’analyse du cœur humain, peut préférer le personnage confronté à une existence plus ordinaire (romans réalistes du xixe siècle).

2. Le personnage à l’image de la vie

Cependant, à supposer que le personnage de roman doive être l’image fidèle de la réalité, la vie étant un mélange de routine et d’épreuves, son intérêt est de reproduire ce mélange même. Félicité, dans Un cœur simple de Flaubert, a la vie rude et banale d’une servante orpheline ; mais, dans quelques épisodes, elle révèle son exceptionnel courage physique et moral. Harry Potter dans À l’école des sorciers passe du statut d’enfant « banalement » mal aimé à celui d’élève original et talentueux, dont les qualités sont enfin reconnues.

Le héros n’est jamais aussi convaincant que dans les moments où, victime de ses propres faiblesses, il échoue. Il se construit alors dans sa capacité à rebondir à partir de son échec. Fabrice, dans La Chartreuse de Parme, de Stendhal, trouve dans son amour pour Clélia un aliment à sa rêverie : le lecteur est pris par le romantisme du personnage qui se révèle alors.

3. Éviter tout excès : ni trop d’épreuves ni trop de platitude

En tout état de cause, tout excès risque de désamorcer l’intérêt du lecteur pour le personnage. À multiplier les épreuves, le romancier risque que le lecteur n’adhère plus à son personnage dont la destinée semble trop artificielle. À confronter son héros à des situations trop banales et trop plates, il risque d’ennuyer le lecteur. Un savant dosage est nécessaire pour être crédible.

4. La transfiguration d’une vie banale en ­destinée singulière

Le roman a pour privilège de rendre la banalité unique et certains personnages médiocres, confrontés à une vie commune, sont devenus de véritables mythes (Emma dans Madame Bovary de Flaubert, Meursault dans L’Étranger de Camus).

C’est au romancier, par son art, de rendre exceptionnel ce qui est banal. « Le pire des lieux communs, le plus mort des vivants peuvent jouer leur rôle dans un grand drame » (James Joyce).

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