La tragédie classique

La tragédie, née au VIème siècle av JC, est la forme première du théâtre grec.

On conserve les textes de 3 grands auteurs : Eschyle, Sophocle et Euridipe.

La tragédie s’inspire de mythes pour raconter le destin de héros nobles qui commettent une faute grave les conduisant à la catastrophe.

Le philosophe grec Aristote (384-322 av. J.C.) est le grand théoricien de la tragédie, avec sa Poétique qui a eu une influence considérable jusqu’à l’âge classique. Aristote définit la tragédie comme une imitation de la nature. Elle doit susciter la terreur et la pitié.

La tragédie classique vise à fonder des règles :

• La règle des 3 unités : l’intrigue se déroule dans un lieu unique, dans une seule journée et développe une seule action principale.
• La règle de bienséance : rien ne doit choquer l’âme sensible du spectateur. La mort n’est jamais montrée sur scène. Le comique est toujours absent.
• La règle de vraisemblance : L’histoire racontée doit être crédible.

Les deux grands tragédiens classiques sont Corneille et Racine.

Corneille ajoute qu’une intrigue amoureuse doit se mêler à une intrigue politique.

Pour Racine, son objectif est de plaire à un maximum de spectateur.

Jean Giraudoux renouvelle la tragédie classique avec Electre. Il propose au spectateur une enigme, qui se résout en deux actes et non en cinq comme dans les tragédies classiques. Elle en devient une tragédie policière.

Au XXème siècle, Jacqueline de Romilly (1913-2010), célèbre helléniste, analyse les origines de la tragédie grecque et la réflexion sur l’homme qu’elle révèle.

Définitions

La mimèsis : D’après Aristote est l’imitation de la nature, ou sa transformation par l’art, plus spécifiquement par le théâtre, la poésie.

La catharsis : C’est l’action de purger ses passions.

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