La science a fait de nous des dieux, avant même que nous méritions d'être des hommes

Les hommes ont depuis toujours le désir de contrôler leur milieu, c’est ainsi que commencera une véritable quête du savoir afin de maîtriser et contrôler le monde qui les entoure. Partant de leur milieu de vie et dans le but d’optimiser leur confort, leur soif d’apprendre s’étendra dans tous les domaines. C’est ainsi que cette volonté de domestication de leur milieu les ammenera à élaborer toujours plus de nouvelles compétences, regroupées sous le nom de « science ».

Jean Rostand, biologiste et écrivain du XXème siècle, réfléchit à cette inspiration et émet l’idée suivante : « La science a fait de nous des Dieux avant que nous méritions d’être des hommes ».

Les divinités, omniprésentes au cours de l’histoire ont le pouvoir de décider du destin de l’homme. Souhaitant se soustraire à cette fatalité, ces derniers , développent un réel complexe d’infériorité vis à vis du Dieu Créateur et désir alors s’en rapprocher au plus près.

La conception du monde selon Jean Rostant peut nous ammener à poser la question suivante : Et si cette aspiration à s’élever au rang des dieux grâce aux sciences n’engendredrait pas à l’inverse la déchéance de l’Humanité?

Cependant pour répondre à ce sujet , nous devons reconnaître le fonctionnement et les bienfaits de la science puis par contraste, y voir l’appétence de contrôle toujours croisante que développera l’Homme et discuter de l’ambivalence de ces deux phénomènes, irrévocablement liés.

La science est aujourd’hui au coeur de notre quotidien et est à l’origine de nos activités de chaque jour, dès l’instant où l’on arrête notre réveil éléctronique, un de nos indicateurs de rythme de vie. La science a donc permis à l’Humanité des avancés formidables et nous apporte un niveau de confort, bien qu’inégale au niveau mondial, largement supérieur qu’avant l’opulence de l’exploitation de ces trouvailles. Comme le dira explicitement Emile Zola : « Je crois que l’avenir de l’humanité est dans le progrès de la raison par la science », la science est associée au progrès, à l’avancée et l’élévation sociale, notons par exemple que jusqu’aux lois Jules Ferry, votées en 1882, l’enseignement était reservé aux classes sociales hautes et surtout fortunées.

L’homme est donc créateur d’un monde nouveau et technique, doté de ressources inédites d’un siècle à l’autre. En effet des récits antiques nous révelent déjà le désir de domination de l’homme sur les forces naturelles, nous pouvons par exemple citer Isocrate : « Si vous avez l’amour de l’étude la science en sera le fruit ». Ces phénomènes physiques sont alors à cette époque , perçus comme inévitablement produits d’êtres supérieurs. Dans ces mythes, le héros est souvent punit par ces Dieux dont il a trop voulu se rapprocher.

C’est par ces conjectures que l’on peut se demander si il n’y a pas une limite aux bienfaits de la science .À force de vouloir avoir le pouvoir sur tous les domaines, et par ce fait de nous placer en concurence avec nos semblables, ne courrons nous pas à notre propre extinction ? Ne perdons-nous pas notre humanité primitive en maniant dangeureusement des principes communs à tous les hommes? Pourquoi avons nous besoin de jouer au créateur orgueilleux?

Le règne de la science présente donc des côtés « démoniaques » puisqu’ici nous sommes assimilés à des dieux, la comparaison « ange/démon » est intéressante, c’est elle qui divise les opinions. La science impacte la Terre, les animaux mais surtout nous, êtres-humains qui plaçons notre existence entre les mains de scientifiques assoifés de pouvoir. Pourtant développée pour optimiser la qualité de vie sur notre planète la science est entrain de littéralement intoxiquer notre quotidien. Dirigée par des corporations perverses

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