La question de l’homme dans les genres de l’argumentation, du XVIe siècle à nos jours. La littérature peut-elle apporter le réconfort au lecteur par rapport aux questions graves qu’il se pose ?

Dissertation

La question de l’homme dans les genres de l’argumentation, du XVIe siècle à nos jours
→ La littérature peut-elle apporter le réconfort au lecteur par rapport aux questions graves qu’il se pose ?

Les hommes ont de tout temps cherché à s’instruire à travers la lecture, mais aussi à y trouver un certain réconfort. La littérature a souvent aidé certaines personnes à trouver ce réconfort comme l’évoque Montesquieu, pour qui la lecture avait une grande importance : « L’étude a été pour moi le souverain remède contre les dégoûts de la vie, n’ayant jamais eu de chagrin qu’une heure de lecture n’ait dissipé ». La littérature cherche souvent à faire questionner le lecteur, et ce plus particulièrement depuis le XVIème siècle, durant lequel la question de l’homme a nourri de nombreux écrits.
On peut donc se demander si la lecture peut apporter le réconfort au lecteur par rapport aux questions graves qu’il se pose.
Nous verrons que la littérature apporte parfois du réconfort au lecteur à propos de questions graves, mais que certains auteurs offrent un regard pessimiste que le monde, peu réconfortant et enfin que la littérature permet de soulever des problèmes, mais pas toujours d’y répondre.

La littérature apporte parfois du réconfort au lecteur à propos de questions graves.

En effet, elle peut parfois apporter du réconfort sur des idées politiques. Comme dans « Ultima Verba », où Hugo invite le lecteur à se révolter contre le régime politique mis en place par Napoléon III, ou encore dans « Enthousiasme », poème dans lequel Hugo crée un esprit d’unité en usant d’une réelle proximité avec le lecteur. Il invite le lecteur à combattre, il rassemble la foule. Ceci dans le but d’apporter de l’espoir et de l’optimisme aux destinataires.

De plus, la littérature fait rêver, elle permet de s’évader dans un autre monde. Elle ne résout pas toujours les problèmes, mais les fait oublier au moment de la lecture. C’est le cas des utopies, qui permettent de s’évader grâce au fantastique qui y est omniprésent, comme dans Gargantua de Rabelais où le lecteur est transporté dans un monde de géants. C’est aussi le cas des contes et des épopées, notamment L’Iliade et l’Odyssée de Homère, dans lesquels le lecteur suit de près l’aventure du héros, et ses péripéties. Certains romans sont aussi un bon moyen de s’échapper et d’oublier ses problèmes actuels, comme dans Au Bonheur des Dames de Zola, qui transporte le lecteur en lui faisant découvrir un tout autre siècle.

Enfin, il arrive que la littérature tourne à la dérision des sujets graves, dans un but de divertir le lecteur. On utilise pour cela l’humour, qui permet de parler de ces sujets graves, d’en donner son opinion tout en gardant un ton léger. Molière utilise beaucoup cet aspect de la littérature, dans ses comédies qui suscitent le rire du spectateur : dans l’Avare, Harpagon est tourné au ridicule et la fin de la pièce est heureuse, ce qui réconforte le lecteur. Les personnages ainsi que la mise en scène sont comiques, afin de faire rire et de distraire le spectateur.

        Pourtant certains auteurs offrent un regard pessimiste sur le monde, peu réconfortant.

Certains auteurs dénoncent et critiquent les injustices sociales, comme Boileau dans ses Satires, où il dénonce la nature humaine, critique l’hypocrisie en montrant les réalités de l’époque, mais n’apporte aucune solution. C’est aussi le cas de Balzac dans Le père Goriot, ou encore Maupassant avec Bel Ami : Bel Ami suit une ascension sociale malhonnête en utilisant les personnes de son entourage : Maupassant dénonce la nature humaine, et le fonctionnement de la société de l’époque. C’est aussi par le réalisme des scènes décrites que certains auteurs critiquent les injustices de la société, notamment dans Germinal, où Zola décrit avec précision le travail abominable des ouvriers dans les mines. De plus, certaines pièces de théâtre donnent une approche pessimiste du monde, notamment Rhinocéros, où Ionesco dénonce les régimes totalitaires, et montre comment ils altèrent la nature humaine.

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