La Littérature Peut-elle Apporter Le réconfort Par Rapport Aux Questions Graves Qu'il Se Pose

Sujet : La littérature peut-elle apporter le réconfort au lecteur par rapport aux questions graves qu’il se pose ?

Que cherche t-on quand on ouvre un livre : un simple divertissement ou une réponse à des questions essentielles ? Le lecteur y cherche parfois et y trouve souvent des solutions aux questions inquiétantes qu’il se pose, comme la peur de la mort par exemple. Peut-on trouver dans la littérature des réponses aux interrogations graves que nous nous posons ? La lecture apporte parfois du réconfort mais certains auteurs offrent un regard pessimiste sur le monde, peu réconfortant. Enfin la littérature permet de soulever des problèmes sans toujours y répondre.

Grâce à la littérature, le lecteur peut trouver une véritable consolation. En effet elle nous offre un réconfort précieux.

Tout d’abord, la littérature permet au lecteur de prendre du recul et de s’évader quelque instant par le biais du divertissement. Le lecteur peut être peiné par la faiblesse humaine. Certains contes ou fables permettent aux lecteurs de se changer les idées, de rire, et de prendre du recul par rapport aux défauts des hommes. Ainsi Les Fables de la Fontaine, récits courts, rythmées, aux personnages sympathiques, sont très amusantes pour le lecteur. Dans « La laitière et le Pot au lait » le lecteur parvient donc à dédramatiser de la situation. Perrette, personnage attachant, et ses rêves de grandeurs subissent un retour brutal dû à la réalité : « Le lait tombe; adieu veau, vache, cochon, couvée ». Le rythme et l’énumération précipitent cette chute brutale. Même si l’auteur nous porte une leçon de prudence, cette fable amuse et permet au lecteur de relativiser. Ainsi il accepte plus facilement ses défauts, et apprends a mieux se connaître et donc à s’accepter.

La littérature permet également au lecteur de réfléchir sur ses inquiétudes, elle lui apporte un soutien, puisqu’il n’est plus seul dans sa réflexion. C’est le cas des inquiétudes sur la mort qui traverse la pensée des hommes depuis des siècles. Dans les Essais de Montaigne « Que philosopher c’est apprendre à mourir », L’auteur nous rappelle que la mort est une composante irréductible de l’existence et qu’il ne faut pas avoir peur de partir puisque ce moment arrivera. Il ajoute que de comprendre cela, rend l’homme libre « C’est une perfection absolue et pour ainsi divine que de savoir jouir de son être ». Ainsi par son argumentation, Montaigne console le lecteur sur cette question angoissante qui habite chaque homme.

Enfin, la littérature permet également de donner une belle expression aux sentiments du lecteur. En effet, le lecteur peut être affecté par une déception amoureuse ou souffrir de n’être pas aimé, il ne croit plus en l’amour. Mais la lecture de textes romantiques l’aide à se consoler : la beauté dégagée le réconforte et l’apaise. Dans Roméo et Juliette de Shakespeare, les deux personnages incarnent le mythe le couple banni par une société régie par des codes conventionnels qui ne laisse aucune place à la pureté des sentiments. Toutefois ils démontrent que l'amour est plus fort que tout, que la vie même. La pièce se clôt sur cette parole de Juliette « je veux baiser tes lèvres ; un peu de poison / Peut-être y est-il encore suspendu / Qui me ranimerait en me faisant mourir." Le lecteur se sent apaisé par le dénouement ; la beauté du lyrisme et des sentiments triomphe de cette fin tragique. Il se sent alors conforté et consolé dans ses douleurs et craintes amoureuses.

La littérature permet au lecteur de mieux comprendre ses craintes, elle lui fait voir ses soucis avec un œil bienveillant et optimiste ce qui lui apporte un soutien. La littérature est une aide de tout temps. Cependant certains auteurs portent une vision plus obscure, et peu réconfortante pour le lecteur.

Il est vrai que la littérature peut porter aussi un regard pessimiste sur le monde ce qui accroit les inquiétudes du lecteur.

Premièrement la littérature permet de dénoncer le mal causé par la cupidité. Ainsi, le lecteur peut ressentir de la tristesse et même de l’incompréhension par rapport au sort des enfants dans le monde. Ce problème se pose depuis longtemps et existe encore avec les pays du Tiers-Monde, malgré la dénonciation de certains auteurs. Profiter de leur jeunesse, de leur innocence et de leur docilité est un acte déloyal. Hugo par son poème Mélancholia vise à améliorer le sort des enfants pauvres, et dénonce le travail qu’ils subissent « Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre / Qui produit la richesse en créant la misère / Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil ! (…) Que ce travail, haï des mères, soit maudit ! ».Grace à Victor Hugo et à Zola il y a eu une prise de conscience en Occident et le travail des enfants n’existe plus en Europe. Mais des enfants part le monde sont toujours exploités pour fournir des gadgets électroniques réclamés par l’Occident. Ainsi le lecteur ne voit pas l’évolution mais plutôt la stagnation du problème. Il ressent alors un accablement et se sent coupable.

La littérature permet aussi de signaler le mal causé par l’idéologie politique, comme le génocide des juifs lors de la seconde guerre mondiale. La littérature se penche alors sur une question grave : le racisme, et la souffrance ressentit par ces hommes. Cette discrimination s’avère malheureusement encore présente aujourd’hui. Le lecteur se trouve frappé par la cruauté des Hommes. Le Journal d’Anne Franck raconte les souffrances d’une famille dans les camps de concentrations. Ce livre est raconté par une jeune fille pleine de courage, d’envie de vivre et ayant des rêves d’avenir ce qui permet au jeune lecteur de mieux s’identifier au personnage. Anne dénonce l’intolérance « "Rien n'est épargné, vieillards, enfants, bébés, femmes enceintes, malades, tout, tout est entraîné dans ce voyage vers la mort » .Dès lors, le lecteur est scandalisé par l’horreur qu’a subit cette jeune fille. La révolte et l’incompréhension de cette idéologie le gagnent. La littérature, chagrine et désole le lecteur profondément.

Enfin la littérature dénonce parfois le mal des progrès techniques avec des contre-utopies qui font réfléchir le lecteur sur l’avenir. Cependant, en observant que quelques caractéristiques de ce monde imaginé émergent dans le monde, le lecteur prend peur et remet en question les valeurs, et les principes qui

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