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La prise du pouvoir par les bolcheviks

Commentaire de texte : La prise du pouvoir par les bolcheviks. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Mai 2021  •  Commentaire de texte  •  1 032 Mots (5 Pages)  •  333 Vues

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Selon vous, la prise du pouvoir par les bolcheviks était-elle un coup d'État illégitime et injustifié ou était-ce un acte illégal mais justifié parce que la majorité de la population soutenait le radicalisme bolchevique?

La prise de pouvoir par les Bolchéviks ne s’est pas faite en une fois, c’est une construction minutieusement préparée. La situation en Russie à favorisé leurs accession au pouvoir car dès le 2 mars, un accord conclu entre le comité exécutif de la Douma et le soviet des députés ouvriers et soldats de Petrograd permet la formation d’un gouvernement provisoire. Le soviet s’engage à soutenir le gouvernement à condition que celui-ci applique un programme de larges réformes démocratiques.

Ce compromis marque la naissance d’un double pouvoir.

D’un côté, le pouvoir du gouvernement provisoire qui s’appuie sur la Douma et qui est dominé par les dirigeants du Parti constitutionnel-démocrate puis, après juillet, par Kerenski et des socialistes modérés. Soucieux avant tout d’éviter le désordre, ce gouvernement ne souhaite pas bouleverser l’ordre économique et social. Il veut démocratiser les institutions et gagner la guerre.

De l’autre côté, les soviets prétendent représenter plus directement les intérêts populaires et sont favorables à une révolution sociale. En quelques semaines, des centaines de soviets, des milliers de comités d’usine et de quartiers se créent spontanément dans le pays. Les partis révolutionnaires se disputent le contrôle de ces assemblées : socialistes-révolutionnaires et mencheviks sont majoritaires (bolcheviks d’abord minoritaires).

Face à ce bouillonnement de revendications, le gouvernement provisoire, les chefs militaires et la bourgeoisie sont sur la défensive. Il adopte quelques timides mesures libérales mais se refuse à satisfaire les deux revendications principales du peuple : la paix immédiate et le partage des terres. Le gouvernement provisoire estime que seule une victoire contre l’Allemagne permettrait d’amarrer solidement le nouveau régime aux démocraties occidentales et de mettre fin au désordre. Il poursuit donc la guerre. Mais malgré les efforts de Kerenski, ministre de la Guerre, l’offensive russe de juin 1917 est un échec.

Entre-temps, les tensions sociales s’aggravent. Le patronat accorde la journée de 8 heures de travail mais répond aux grèves par l’arrêt de la production. L’économie s’effondre. Des ouvriers de plus en plus nombreux réclament le « contrôle ouvrier » sur les entreprises et le passage de « tout le pouvoir aux soviets ». Dans les campagnes où vivent plus de 80 % de la population, les comités paysans occupent les terres des nobles. En Ukraine, en Finlande, etc., les revendications d’autonomie se multiplient.

Les bolcheviks sont les seuls à encourager tous ces mouvements de leurs slogans : « le pain, la paix, la terre aux paysans ». De retour de Suisse, Lénine expose son programme dans ses « thèses d’avril » : la paix, la terre aux paysans (mise en sourdine du programme de collectivisation), tout le pouvoir aux soviets, pas de soutien au gouvernement provisoire.

Les 3 et 4 juillet, des régiments de Petrograd, favorables aux bolcheviks, tentent un coup de force qui échoue. Les dirigeants bolcheviks sont arrêtés, Lénine s’enfuit en Finlande. Fin août, sous la menace d’un putsch militaire, le gouvernement provisoire désormais dirigé par Kerenski doit se résoudre à faire appel aux bolcheviks qui grâce à leur expérience de la clandestinité et aux nombreux soutiens qu’ils comptent parmi les soldats réussissent à faire échouer le putsch.

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