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La personnalité du rêveur

Analyse sectorielle : La personnalité du rêveur. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Novembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  820 Mots (4 Pages)  •  487 Vues

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FAUST : pièce de théâtre écrite par l’auteur allemand Johann Wolfgang Von GOETHE, d’après une légende germanique ancienne. Cet auteur a écrit deux parties : Faust I (1808) et Faust II (paru à titre posthume en 1832). Dans la première partie, le docteur Faust, vieillissant et rêvant de la connaissance universelle, conclut un pacte avec le diable : en échange du bonheur terrestre, il vend son âme. Tombé amoureux d’une jeune fille très pieuse, Marguerite, Faust réussit à la séduire et l’abandonne alors qu’elle est enceinte. Marguerite tue son enfant et se retrouve condamnée à mort. Faust veut la sauver, mais elle refuse désormais de le suivre. Dans la seconde partie, l’intervention finale de Marguerite sauve Faust de la damnation éternelle.

On remarque également que le rêveur n’a aucune prise sur le rêve : il est réduit à des sensations, et lors de son exécution il est parfaitement passif : « moi que le bourreau liait » (la première personne est ici COD du verbe lier), « la barre du bourreau s’était au premier coup, brisée » (emploi d’une forme pronominale « se briser », cette délivrance soudaine a un caractère presque magique.

III La personnalité du rêveur

A terme, il semble que le rêve soit essentiellement lié au rêveur lui-même, dont il trahit les obsessions et l’imaginaire caché.

1) Un rêve particulièrement morbide

Le décor de l’action (1er paragraphe) est inquiétant: la « lune » est considérée souvent comme maléfique, et les « murailles lézardées » laissent supposer la destruction, d’autant que la sonorité même de « lézardées » comporte quelque chose d’agressif. La forêt reste le lieu de la sauvagerie (cf les contes de fées) et l’adjectif « percée » appuie une idée de violence. Quant aux sentiers « tortueux », ils suggèrent métaphoriquement un esprit criminel et font penser au terme « torture ». La mention du Morimont enfin confirme l’aspect morbide (Morimont : le mont de la mort, le lieu des exécutions capitales à Dijon. Les allitérations en « m » appuient le sens), la foule présente, mentionnée par la métonymie des « capes et des chapeaux » y est décrite comme hostile, avec le verbe « grouiller », qui peut aussi renvoyer à une idée de décomposition.

Tous les sons décrits dans le second paragraphe renvoient à la mort, d’autant qu’ils sont systématiquement appuyés par des adjectifs : le terme de funèbre est ainsi répété deux fois : « glas funèbre », « sanglots funèbres ». Les allitérations en f et en s accentuent cette atmosphère malsaine : « le glas funèbre d’une cloche auquel répondaient les sanglots funèbres d’une cellule, – des cris plaintifs et des rires féroces dont frissonnait chaque feuille le long d’une ramée, – et les prières bourdonnantes des pénitents noirs qui accompagnaient un criminel au supplice ».

Le troisième paragraphe est explicite : « expirait », « agonisants », « pendue », « liait sur les rayons de la roue ». Les trois personnages évoqués dans l’histoire sont voués à la mort, et là encore le jeu des allitérations (en « ch » et « r ») appuie la communauté de leur sort : « Ce furent enfin, – ainsi s’acheva le rêve, ainsi

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