La maison du bout de la vie / Soigner l’EHPAD pour soigner les adultes âgés
Fiche de lecture : La maison du bout de la vie / Soigner l’EHPAD pour soigner les adultes âgés. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar tasie.faustine • 27 Mai 2022 • Fiche de lecture • 2 449 Mots (10 Pages) • 222 Vues
DELIGNY Anastasie
La maison du bout de la vie
Soigner l’EHPAD pour soigner les adultes âgés
Jack Messy
UE 4.1 Soins de bien-être et de confort
Compétence 3 : Accompagner une personne dans une réalisation de ses soins quotidiens
UE 6.1 S1 Méthode de travail
Compétence 8 : rechercher et traiter des données professionnelles et scientifiques
Promotion 2021-2024 le 15 avril 2022 Session 2
Institut de Formation en Soins Infirmiers Vierzon
Sommaire
1) présentation de l’ouvrage et de l’auteur p1
- L’œuvre p1
b) L’auteur p1
2) Le résumé p1
3) L’analyse p2
4) Ma réflexion p5
Bibliographie p6
1) Présentation de l’ouvrage et de l’auteur
a) Présentation de l’ouvrage
Titre : La maison du bout de la vie Soigner l’EHPAD pour soigner les adultes âges
Collection : L’âge de la vie Prendre soin des personnes âgées et des autres
Maison d’édition : Erès
Genre : ouvrage réflexif
Nombre de pages : 193
Date d’édition : 2020 écrits par Messy Jack en octobre 2020 aux éditions Eres
ISBN : 978-2-7492-6793-7
Le thème : L’accompagnement de l’adulte âgé atteint de troubles cognitifs au sein des Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD).
Les mots clefs : la psychothérapie institutionnelle, la relation d’aide, la personne
b) L’auteur
Jack Messy est psychanalyste, ancien directeur de Espaces formations Paris XIII. Spécialisé en gérontologie, il est intervenant auprès du personnel soignant dans de nombreux établissements gériatriques et Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes, et conférencier.
Il a notamment publié La personne âgée n’existe pas (Rivages, 1992 ; rééd. Petite Bibliothèque Payot en 1997 et 2002), Pourquoi la violence (Payot, 2003).
2) Le résumé
« Il ne s’agit pas de guérir mais d’accompagner » (p.87). Pour cela l’auteur nous propose un établissement de soin accueillant des personnes âgées dépendantes présentant des troubles cognitifs. Il l’imagine conforme à la Chartre Européenne des droits et libertés de la personne en Institution. Pour réaliser son projet il s’inspire du modèle de la psychothérapie du milieu de vie. La relation d’aide devient le moteur de la prise en soin.
3) L’analyse
Avec l’allongement de l’espérance de vie et la diversification des services à la personne permettant le maintien à domicile ; la personne accueillie est de plus en plus dépendante, et beaucoup présentent des troubles cognitifs de différents stades. Il est important de souligner que « 90% des entrées se font sans véritable désir des personnes » (p.53). Spinoza écrit dans le livre III de l’Ethique « le désir est l'essence même de l'homme, c'est à dire l'effort par lequel l'homme s'efforce de persévérer dans son être". Au travers de ces différentes interventions Jack Messy a constaté que la majorité des résidences ne répondaient pas aux besoins de la personne mais offraient un sentiment de sécurité aux familles ; qui au fil des décennies a vu son schéma modifié (allongement du temps de travail, séparation géographique).
Jack Messy (p.32) nous explique que la médicalisation est la prérogative des EHPAD. Malgré qu’elles aient fait peau neuve d’un point vue architectural il est indéniable que « la dignité n’y a plus cours » (p.30). Selon le Larousse elle est considérée « comme le respect dû à une personne ou à soi-même ». Il ne réalise pas un procès de mauvaise attention mais un constat que les EHPAD se déshumanisent. Il ne fait que souligner que ces « lieux de vie renvoient l’image tant redoutée par soi-même » (p.29).
L’auteur est conscient que pour être en adéquation avec la loi n°2002-2 du 2 janvier 2002, il faut les moyens financiers nécessaires et un personnel formé en gérontologie car « trop médicalisé il est plus soucieux du sanitaire que du relationnel » (p.35).
Afin de pouvoir prend en soin l’adulte âgé Jack Messy nous propose un projet fondé sur la psychothérapie institutionnelle. La psychothérapie du milieu de vie met la personne au cœur de l’établissement. Ce qui est en total opposition avec le fonctionnement actuel de la plupart des EHPAD que l’auteur qualifie comme « une mère surprotectrice, aliène le désir du sujet âgé dans son propre désir » (p.185).
L’environnement est le concept fondateur du projet de l’auteur. Il est synonyme de cadre de vie.
Le premier lieu de vie de la personne instituée est la chambre qui doit être avant tout son lieu d’intimité et « rare les établissement qui acceptent les couples anciens et nouveaux » (p.99). L’intimité fait référence à la sphère personnelle. La personne est libre de vouloir partager ses pensées, ses émotions, son corps avec une autre personne ou groupe de personnes. Dans les établissement dirigés par Pascal Champvert, le mot chambre est remplacé par le mot « logement » (p.60). Comme l’a écrit Vassart. S dans Pensée Plurielle (2006) « le logement est une passerelle vers l'inclusion, car il est un lieu d'ancrage et de stabilité, d'intimité, de sécurité et de construction de l'identité, ainsi qu'un espace permettant les interactions sociales ». En organisant une remise de clef la personne instituée s’approprie ce nouvel espace de vie. Une personnalisation du logement est aussi le moyen de créer un environnement familier en ramenant certains meubles, des objets, des photos. Il est aussi possible d’organiser des visites de pré admission. Nous pouvons voir le symbole d’un déménagement et non d’un déracinement.
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