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La littérature - une école de l'empathie

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Par   •  27 Septembre 2020  •  Mémoire  •  6 077 Mots (25 Pages)  •  518 Vues

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La littérature : une école de l'empathie

Table de matières

1. Introduction        3

2. L'empathie        4

2.1. Définition        4

2.2. L'acquisition        5

3. L'acquisition de l'empathie à travers la littérature        7

3.1. Les compétences favorables à l'acquisition de l'empathie        7

4. Analyse littéraire        10

4.1. La perception        10

4.2 Le changement de perspective        13

4.3 L'interprétation des expressions        15

4.4. La sensibilité pour nos propres émotions        16

5. Conclusion        17

6. Corpus        20

  1. 1. Introduction

Au début du séminaire de ce semestre, nous avons essayé de définir entre autres ce que sont des compétences littéraires et il y en a une qui m'a particulièrement intéressée: l'empathie. L'empathie me semble très importante parce qu'elle joue un rôle essentiel dans toutes les relations professionnelles comme personnelles. Il y a beaucoup de scientifiques qui ont prouvé l'effet positif  d'un comportement empathique. Fuchs (2014 : 46) constate que le succès des relations entre humains ainsi que la société entière dépendent de nos capacités empathiques. Kauppinen (2017 : 225) remarque que les personnes empathiques sont plus sociables et qu'elles ont plus de principes moraux. Dans mon travail à l'hôpital universitaire, nous essayons d'enseigner l'empathie aux étudiants de médecine à travers des jeux de rôles et des réflexions mais j'ai remarqué qu'il est très difficile d'enseigner l'empathie. La littérature étant une école dans laquelle l'apprentissage s'effectue de façon passive me fascine donc particulièrement et c'est pour cela que ce devoir est une analyse de la capacité de la littérature à enseigner l'empathie.  

Pour analyser cette capacité de la littérature il faut tout de même commencer par une définition de l'empathie. La définition aidera à son tour à déterminer les composants clés qui sont nécessaires au développement de l'empathie en général. Dans le chapitre suivant, l'accent sera mis sur les compétences favorables à l'acquisition de l'empathie. Ce chapitre comprendra également quelques indices sur comment elles peuvent être développées indépendamment de la littérature. Ensuite un chapitre est consacré à une analyse plus approfondie expliquant comment la littérature est propice au développement de ces compétences. Les particularités de la lecture qui y sont favorables seront nommées et serviront de base pour la suite du devoir. Le dernier chapitre consiste donc en une analyse de différentes œuvres littéraires pour illustrer à quel point ces particularités sont capables de favoriser les compétences nécessaires pour le développement de l'empathie. Finalement, la conclusion comprendra une vue d'ensemble de tous les chapitres ainsi qu'une réflexion sur l'exploitation de ce devoir.

  1. 2. L'empathie

Après les jeux de rôle souvent appliqués lors des ateliers de communication que je donne régulièrement les participants s'accusent souvent les uns les autres de ne pas avoir été assez empathiques. Quand je leur demande ce que les personnes accusées de manquer d'empathie auraient pu faire pour se montrer empathiques les personnes leur adressant ce reproche savent rarement quoi répondre. Les termes empathie ou empathique sont beaucoup utilisés sans que les personnes sachent vraiment à quoi ils se réfèrent exactement. Afin de pouvoir juger à quel point la littérature peut être favorable à l'acquisition de l'empathie, il est donc indispensable de définir ce qui est entendu par ce terme dans ce devoir ainsi qu'expliquer comment l'empathie peut être acquise.

  1. 2.1. Définition

Selon de nombreux scientifiques l'empathie se compose de plusieurs éléments comme par exemple l'intelligence émotionnelle ou la reconnaissance des émotions mais puisque l'empathie est un concept très complexe il n'existe pas  de définition absolue dans les sciences (cf. Fuchs, 2014 : 48). Il y a pourtant un point sur lequel tous les scientifiques semblent être d'accord : l'empathie se compose de l'empathie émotionnelle et de l'empathie cognitive (cf. Poustka et al., 2010 : 177). L'empathie cognitive consiste en la capacité à comprendre les émotions de l'autre à travers une interprétation correcte de la situation et pour cela il est souvent nécessaire de se mettre à la place de l'autre et d'adopter sa perspective (cf. Fuchs, 2014 : 45). Un comportement empathique ne repose donc pas uniquement sur une réaction au niveau émotionnel mais également sur notre capacité cognitive à comprendre l'autre. C'est l'empathie émotionnelle qui consiste en la capacité à ressentir l'état émotionnel de l'autre (cf. ibid. : 46). Cela veut dire qu'on ressent par exemple de la peur mais cette peur est entièrement déclenchée par ce que l'autre a vécu. Puisque ce déclencheur ainsi que l'émotion que ressent l'autre au moment précis doivent d'abord être perçus et que la perception fait partie de nos capacités cognitives on peut constater que l'empathie cognitive et l'empathie émotionnelle sont liées (cf. ibid. : 46). Barker (2003 : 141) décrit le processus de l'empathie qui peut avoir lieu entre deux personnes et ce processus peut également aider à mieux comprendre le concept de l'empathie. Altmann (cf. 2013 : 19) en tire les quatre phases suivantes. Les deux premières phases font partie de l'empathie cognitive : perception et représentation mentale de la situation de l'autre. Les deux autres phases font partie de l'empathie émotionnelle : ressentir et réagir. La phase « réagir » est la phase où l'empathie peut prendre forme d'un soutien pour l'autre et ce n'est qu'à ce moment-là qu'elle peut avoir l'effet positif mentionné dans l'introduction de ce devoir.

  1. 2.2. L'acquisition

Il se pose maintenant la question de savoir comment on peut acquérir de l'empathie. L'acquisition de l'empathie requiert surtout le développement de certaines compétences dont nous disposons déjà pour la plupart. Cela dit le développement de l'empathie cognitive repose d'abord sur la perception. La qualité de notre perception dépend d'une partie du fonctionnement des cinq sens mais aussi de notre capacité de nous concentrer sur une chose, d'être attentif à ce qui nous entoure sans nous laisser distraire par d'autres facteurs (Altmann, 2013 : 21). Ensuite, l'empathie cognitive requiert également des compétences d'interprétation car pour reconnaître l'émotion de l'autre il faut d'abord savoir interpréter sa situation ou bien simplement sa façon de s'exprimer. L'interprétation des expressions des émotions s'avère normalement plus facile puisqu'elles sont universelles et transculturelles (Fuchs, 2014 : 26). Les émotions s'expriment donc de la même façon chez tous les êtres humains ce qui veut dire que nous les voyons tous les jours et que nous apprenons constamment à les interpréter sans même nous en rendre compte. Cela dit, nous n'avons pas toujours besoin de nous mettre à la place de l'autre pour comprendre l'émotion éprouvée. Parfois il suffit d'interpréter son expression. Cependant, toutes les conversations n'ont pas lieu face à face, cela signifie que notre interprétation est souvent limitée à ce que nous percevons avec nos autres sens. Dans ce cas, il faut s'imaginer la situation dans laquelle se trouve l'autre et ce nouveau point de vue sert de base pour interpréter ce que cette personne ressent. Altmann (cf. 2013 : 22) remarque que de telles interprétations sont souvent influencées par nos propres expériences ce qui peut mener à de mauvaises interprétations. Pour cette raison, il propose de vérifier auprès de l'autre si l'interprétation est correcte et souligne le fait que la réflexion est parfois indispensable pour être sûr d'avoir compris ce qui se passe chez l'autre (cf. ibid. : 23).

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