La lettre d'amour (1771), Jean Honoré Fragonard

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La lettre d'amour (1771), Jean Honoré Fragonard

Dans ce poème, il évoque son amour juvénile et innocent pour une jeune fille plus âgée que lui. Il ne fait pas un portrait physique et moral précis de la jeune fille. Il s'agit d'une description fragmentée, établie par petites touches "elle était grande", "Dieu l'avait faite ange, fée et princesse". La jeune fille est sublimée par le regard amoureux du jeune garçon qu'il était. On ressent à la lecture de ce poème un très fort lyrisme qui traduit l'excitation, l'exaltation du jeune homme. En effet Hugo traduit toute la force et l'innocence de cet amour juvénile "un ange ouvrait sur nous son aile blanche", "puis j'étalais mon savoir enfantin". De plus, c'est l'enfant qu'il était, qui s'exprime dans le poème. Le "je" n'est pas celui de Victor Hugo adulte, lequel se contente de traduire ce qu'il a pu ressentir dans le passé, en s'appuyant sur ses souvenirs. Néanmoins, le Victor Hugo adulte ajoute à ce poème une pointe de nostalgie "que de printemps passés avec leurs fleurs" "que de feux morts, et que de tombes closes". "Jeune amours, si vite épanouis vous êtes l'aube et le matin du coeur" est une allusion fugitive et nostalgique au temps qui passe trop vite. En illustration j'ai choisi une peinture de Fragonard montrant deux enfants qui s'aiment, la scène dépeinte ressemble à la scène du poème d'Hugo " Un ange ouvrait sur nous son aile blanche " où les deux amoureux sont collés l'un à l'autre comme pris sous son aile.

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