LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Jean-Honoré

Commentaire de texte : Jean-Honoré. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Novembre 2013  •  Commentaire de texte  •  1 440 Mots (6 Pages)  •  893 Vues

Page 1 sur 6

Jean-Honoré est fils de François Fragonard, garçon gantier, et de Françoise Petit. Après le décès à dix mois de son petit frère Joseph, il reste enfant unique. Jean Honoré Fragonard quitte sa ville natale à l'âge de six ans pour s'installer avec sa famille à Paris, où se déroule la plus grande partie de sa carrière. Les dispositions artistiques de Fragonard sont précoces et c'est le notaire chez qui il devient clerc à treize ans qui remarque ses dons artistiques. Après avoir quelque temps travaillé avec Jean Siméon Chardin, il entre comme apprenti, à l'âge de 14 ans, dans l'atelier de François Boucher. C'est grâce à lui que le jeune Fragonard affirme ses dons et apprend à copier les maîtres. Boucher le présente bientôt au prestigieux Grand prix de Peinture de l'Académie royale qu'il remporta en 1752. Une carrière dans la peinture d'histoire lui semble alors toute tracée. Il entre alors durant trois années à l'École royale des élèves protégés alors dirigée par le peintre Carle Van Loo. Fragonard effectue son Grand Tour et part en 1756 pour l'Académie de France à Rome en compagnie de son ami Hubert Robert (un autre peintre ayant remporté le prix de Rome) et l'architecte Victor Louis. Il y résidera jusqu'au mois d'avril 1761 et y est notamment influencé par le peintre Giambattista Tiepolo et le style baroque de Pierre de Cortone, mais il s'épuise à pasticher les grands maîtres selon un style encore académique. Jean-Claude Richard de Saint-Non devient, à cette époque, son protecteur et principal commanditaire. Il quitte dès lors la Ville éternelle pour la France durant un long périple achevé en septembre à travers les villes de Florence, Bologne et Venise notamment2.

Il se distingue d'abord dans le genre sérieux et donna en 1752 son tableau de Jéroboam sacrifiant aux idoles (Paris, École des Beaux-Arts) qui est justement admiré. C'est ce tableau qui lui fait gagner le Grand prix de l'Académie royale de Peinture. Il obtient un atelier au Louvre où il vit et est chargé de décorer la galerie Apollon. En 1765, son tableau Corésus et Calirrhoé, commandé pour la manufacture des Gobelins pour la tenture des amours des dieux, le fait entrer à l'Académie3. Mais, désespérant d'atteindre au premier rang dans ce genre classique, il le quitte pour le genre érotique, dans lequel ses toiles galantes obtiennent le plus grand succès auprès de la Cour licencieuse de Louis XV. Il devient bientôt le peintre à la mode, peint des paysages illusionnistes et des portraits puis des tableaux de cabinets. En 1769, il se marie avec Marie-Anne Gérard (1745-1823), une peintre en miniature aussi originaire de Grasse, belle-sœur de Marguerite Gérard. Cette même année nait leur première fille Rosalie (1769-1788).

En 1773, après un voyage en Flandre pendant l'été, le fermier général Pierre-Jacques-Onésyme Bergeret de Grandcourt lui propose d'être son guide pour un voyage en Italie, puis en Europe centrale, qui débutera en octobre. Bergeret de Grandcourt était comte de Nègrepelisse, et l'itinéraire du voyage, à l'aller, passe par cette localité, où la petite troupe de voyageurs séjourne une quinzaine de jours. Fragonard y dessine le château, propriété de Bergeret4. Le voyage prend fin en septembre 1774 après les visites successives de Vienne, Prague, Dresde, Francfort et enfin Strasbourg.

En 1780, le couple Fragonard donne naissance à un nouvel enfant Alexandre-Évariste Fragonard (1780-1850), qui deviendra lui aussi artiste. Huit ans plus tard décède leur fille Rosalie à seulement 19 ans au château de Cassan en région parisienne. Après un séjour à Grasse (1790-91), Fragonard devient membre de la Commune des Arts en 1793. Par la suite, Fragonard est nommé l'un des conservateurs du musée du Louvre par l'Assemblée nationale grâce à l'intervention de Jacques-Louis David.

En 1805, Fragonard est expulsé du Louvre par décret impérial comme de nombreux artistes, sa peinture du rococo jugée frivole ne répondant pas au courant du néoclassicisme. La disparition de l'aristocratie commanditaire (ruinée ou exilée) lui fait perdre sa grande fortune. Il s'installe alors chez son ami Veri, au Palais Royal. L'année suivante, il décède, apparemment terrassé par une congestion cérébrale dans son nouveau logement situé aux galeries du Palais-Royal.

Les funérailles sont célébrées à l'église Saint-Roch. Il est inhumé dans l'ancien cimetière de Montmartre, où sa tombe n'est plus visible.

Famille

La famille de Fragonard comprenait de nombreux artistes :

Marguerite Gérard, sa belle-sœur et élève, remarquable peintre intimiste ;

Marie-Anne Gérard, son épouse, miniaturiste charmante ;

Alexandre-Évariste Fragonard, son fils ;

Théophile

...

Télécharger au format  txt (9.2 Kb)   pdf (112.4 Kb)   docx (12.4 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com