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La femme dans Les Fleurs du Mal: Une image Ambivalente

Dissertation : La femme dans Les Fleurs du Mal: Une image Ambivalente. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Mai 2021  •  Dissertation  •  2 027 Mots (9 Pages)  •  4 047 Vues

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                                 La femme dans Les Fleurs du Mal:

                                        Une image Ambivalente

Dans Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire semble d'être fasciné par l’ambivalence du sexe féminine. Écrit en 1857, la femme se presente au coeur du recueil, particulièrement dans la partie “Spleen et Idéal” où Baudelaire s’adresse à trois femmes spécifiques ainsi que d’autres diverses femmes. De plus, les figures de la femme dans sa poésie sont caractérisées toutes de manière très varies. C'est pour cela que nous questionnons donc la problématique suivante: Comment peut-on distinguer l’image de la femme que dégage Baudelaire dans Les Fleurs du Mal ? Notre raisonnement se basera d'abord sur la femme comme une représentation de l’idéal, avant de s’interroger sur la femme en forme de spleen ou ,plus vaguement les bonnes caractéristiques de la femme et puis les mauvaises.  

D'après Baudelaire le symbole de l'idéal est quelque chose de rare, bref, et fragile. Ce n'est pas quelque chose que l'on trouve de partout, et pour Baudelaire, c'est instantané et donc périssable, ce qui le rend très puissant et précieux. Par conséquent, on retrouve cette idée de perfection de la beauté chez les femmes dans Les Fleurs du Mal, mais particulièrement à travers sa sexualité. Par exemple, dans “Les Bijoux” Baudelaire fait ressortir le désir sexuel de l’homme envers la femme grace à sa séduction. C'est ce que souligne, “Elle n'avait gardé que ses bijoux sonores”, révélant que la femme savait que les bijoux  feraient plaisir à son amant ce qui est confirmé dans la strophe suivante, “Ce monde rayonnant de métal et de pierre me ravit en extase.” Baudelaire utilise cette métaphore de bijoux pour affirmer l’attirance de la nudité de la femme en alliance avec les bijoux, ce qui était l'objectif de la femme.  Pour confirmer cette idée, dans “Le serpent qui danse”, la personne à laquelle il s'adresse ici, Jeanne Duval semble être très séductrice avec lui. On remarque le champ lexical du corps, “la peau”, “ta chevelure”, “tes yeux”, etc. ainsi que le rapprochement physique tout au long du poème grâce au jeu de séduction de la part de la femme . Le poète dit, “ Et ton corps se penche et s’allonge,” et même à la fin du poème on aperçoit un premier baiser. En retour le narrateur se montre attiré par le corps féminin, “De ton corps si beau/Comme une étoffe vacillante/Miroiter la peau!”.   On comprend que la femme baudelairienne est un objet de désir qui aime bien être tentatrice et séduire, mais elle incarne aussi une sensualité spécifique qui mène à autre chose.

Cette idée de sensualité chez la femme se caractérise par le pouvoir de dépasser l'esprit d'un homme et de le faire entrer dans une sorte de rêve qui l'incite à l'évasion. Ceci est l'idéal pour Baudelaire car il n'est pas à l'aise dans la société et il aimerait s'évader dans un monde différent, ce qui explique aussi ses voyages dans des lieux exotiques.  Dans les poèmes qui représentent la femme exotique, se trouve Jeanne Duval, une mûlatresse, signifiant déjà cette caractéristique de l'exotisme. L’expression artistique de Baudelaire met en avant le plaisir de ses sens, éveillés par la femme exotique. Cette sensualité est surtout décrite par l'amour et non par le désir sexuel. On le remarque surtout dans le poème, “La chevelure” ou la chevelure de la femme aimee est une échappatoire dans un ailleurs exotique. Baudelaire utilise l'expression des sentiments pour décrire un amour pour la femme en disant “o mon amour/ma tête amoureuse”. Par ailleurs, le parfum de la chevelure fait naître ce “voyage” car le lecteur peut remarquer l'utilisation des sens et les caractéristiques de l’exotisme: “langoureuse Asie”, "brûlante Afrique”, "forêt aromatique”, “immense”, “l’or”, “la perle”, etc.  Baudelaire décrit une rêverie exotique qui peut etre trouver chez la femme dans ce poème, Jeanne Duval. Elle contient dans sa chevelure un monde privilégié, qui signifie l'idéal pour Baudelaire: “Tu contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve." On retrouve la même idée dans “Le Serpent qui danse, ou le poète fuit, “Comme un navire qui s'éveille au vent du matin,” signifiant par cette belle comparaison que ses pensées sont transportées dans un autre monde et que ses sens sont satisfaits. C'est donc évident que la rêverie exotique, représentation de l'idéal, est menée grâce à l'amour sensuel entre la femme et le sujet. Néanmoins, les femmes ont aussi d'autres traits de personnalité qui viennent compléter tout ce que nous avons dit précédemment, en insistant sur le fait que la femme complète l'idée d'être idéale.  

Pour finaliser l'idée que les femmes représentent l'idéal, nous devons parler de la caractéristique angélique de la femme baudelairienne. Ces femmes incarnent plusieurs aspects différents mais elles sont toutes marquées par la tendresse, le calme et la douceur. On le retrouve dans le poème, “A une dame créole”, où le locuteur rappelle un bon souvenir de, "Une dame créole aux charmes ignorés," qui est décrite comme, "Son sourire est tranquille et ses yeux assurés". Cette femme est la seule qui voyagerait avec Baudelaire, et explique donc comment sa personnalité représente l'idée de perfection, vu sa description et les actions qu'elle a menées avec Baudelaire. Dans certains poèmes, les femmes semblent guider l'auteur dans sa vie, et même jouer un rôle de salvateur. Ceci peut être trouvé dans le poème “Le Flambeau vivant” où les yeux de la femme semblent guider le poète. “Me sauvant de tout piège et de tout péché grave, Ils conduisent mes pas dans la route du Beau,” soulignant la façon dont les yeux ont un rôle protecteur sur l’homme. Ces yeux permettent à l'homme de ne pas faire d'erreurs et le conduisent sur le bon chemin tout comme ce que serait "l’idéal". Contrairement à la femme précédente, ici, le poete décrit une femme qu'il croit innocente et vertueuse. Dans un de ses poèmes, il dépeint une femme douce et délicate qui ne représente pas le désir sexuel mais l'amour spirituel, une des caractéristiques de la femme. Elle est présentée comme une femme céleste, “Sa chair spirituelle a le parfum des Anges”, ou l’allégorie de l’ange est encore renforcé au dernier vers avec le phantom de la femme qui s’exprime en disant, “Je suis l’Ange gardien, la Muse et la Madone.” Dans un premier temps cela affirme bien que la femme est spirituelle et puis dans un deuxième temps ça montre que la femme joue le rôle de guide. On peut voir la femme d’abord comme “l’Ange gardien” de l'homme qui la surveille et le protege est ainsi, elle est sa Muse; le poète s’inspire d'elle. Les lecteurs comprennent que ces caractéristiques représentent un "idéal", car la femme affecte le sujet de manière positive, en enrichissant sa vie et en évitant les erreurs qu'il aurait pu commettre seul.  Donc, on en déduit que dans Les Fleurs du Mal, les femmes sont un objet de désir, sensuel, exotique et angélique, mais celles-ci sont leurs caractéristiques positives pour limage de la femme baudelarienne.           

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