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Une image irréelle des femmes

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Par   •  13 Mars 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 238 Mots (5 Pages)  •  1 245 Vues

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Plan de synthèse

I. Une image irréelle des femmes :

Depuis le XVIIIe siècle, la mode puis la publicité,

a) contribuent à donner une image irréelle, et même contre nature des femmes (doc.1, 2 et 3)

b) leur fixant aujourd’hui un objectif impossible à atteindre : la perfection, « ne pas grossir, ne pas vieillir, être désirables en toutes circonstances » (doc.2)

II. Cette fabrication de l’image féminine a des conséquences graves dans la vie réelle :

a) Alors que la publicité et la mode présentent le corps comme un objet de désir (doc.2) ou de rejet s’il est mal entretenu (doc.3), déguisé parfois au point d’en être ridicule (doc.1),

b) la femme se dévalorise, n’aime pas son corps tel qu’il est (doc.2 et 3), se met en danger pour se conformer à un modèle inaccessible, les principales victimes étant les jeunes filles (doc.2)

III. Devant cette situation inquiétante,

a) les associations qui combattent la dictature de l’apparence réagissent (doc.2 et 3),

b) mais leurs résultats ne sont que partiels, vu la toute puissance de l’image imposée, totalement admise par celles qui en sont les victimes consentantes (doc. 2 et 3)

Document supplémentaire :

Années folles : le corps métamorphosé

Corps libérés, affinés, musclé, ensoleillés… Une véritable métamorphose des corps féminins s’est produite au XXe siècle, en même temps que s’élaborent de nouvelles représentations de la femme, indépendante et active. Pour l’historien Georges Vigarello, l’histoire s’inscrit dans les corps.

Rien de plus culturel que la beauté physique. Rien de plus mêlé aux statuts, aux valeurs, aux marchés. Rien de plus « total » aussi que cette beauté où se croisent gestes, signes et traits. Les changements dans l’apparence féminine dès les premières décennies du XXe siècle en sont un exemple canonique. Allures plus libres, lignes plus souples, expressions plus soulignées, tout dans la mise en scène de soi donne l’indice de transformations qui la dépassent : celles qui révolutionnent la place du féminin dans la société.

C’est sur un changement de silhouette que s’inaugure la beauté du XXe siècle, « métamorphose » amorcée entre les années 1910 et 1920 : lignes étirées, gestes allégés. Les jambes se déploient, les coiffures se relèvent, la hauteur s’impose. Les effigies de Vogue ou de Fémina en 1920 sont sans rapport avec celles de 1900 : « Toutes les femmes donnent l’impression d’avoir grandi ». Leur image glisse de l’image de la fleur à celle de la tige, de la lettre « S » à la lettre « I ». Cette gracilité n’est pas seulement formelle. Elle prétend révéler l’autonomie dans les lignes du corps, illustrant une profonde transformation de la femme. Ce que les revues des années folles disent en toute ingénuité : « La femme éprise de mouvement et d’activité exige une élégance appropriée, pleine de désinvolture et de liberté » (Les Modes, 1936). Rêve, bien sûr, mais il marque une influence décisive et une originalité […]

Plus profondément, c’est la référence au nu avec ses profils effilés, qui devient dans l’entre-deux-guerres le critère dominant. Le dessous comme vérité du dessus : « La ligne moderne ne pardonne pas. » La plage en particulier, celle des maillots moulants et relevés, inspire qualités et défauts : « Ma poitrine est grosse et tombante, je mesure 1m7O, je n’oserai jamais me mettre en maillot, je suis désespérée », avoue une lectrice de Votre beauté en 1937. Toute la différence entre le courrier des lectrices des années1900 où dominent encore visage et maquillage et le courrier des années 1930 où domine l’affinement d’une silhouette explorée dans d’interminables détails.

La dictature des mensurations

Cette correspondance toujours interrogée entre lignes extérieures et lignes cachées promeut inévitablement

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