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La dépendance Aux Objets

Commentaire d'oeuvre : La dépendance Aux Objets. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Avril 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  923 Mots (4 Pages)  •  533 Vues

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Le dossier qui nous est proposé se compose de quatre documents, dont un à caractère iconographique, parus entre 1880 et 2012. Evoquant l’emprise de la société de la société de consommation sur notre rapport aux objets, il nous amène à nous demander si nous pouvons nous défaire de cette dépendance aux objets.

Nous montrerons d’abord que cette dépendance s’explique par de multiples facteurs. Nous soulignerons ensuite que des tentatives se font jour pour en sortir.

Notre rapport aux objets est pris dans un faisceau de contraintes nombreuses.

Les motivations des classes sociales constituent un premier élément d’explication. Dans un blog alimenté à partir de 2012, un commentateur des thèses de l’économiste américain Thörstein Veblen (document 4) montre que ce dernier insiste sur la volonté de distinction entre pairs à l’intérieur même de ce qu’il appelle la classe de loisirs. Ses membres cherchent à se distinguer et à montrer leur aisance les uns par rapport aux autres, ce qui les conduit à une consommation ostentatoire et une surenchère. Nana, l’héroïne du roman éponyme d’Emile Zola, publié en 1880, vit elle aussi dans un univers où le luxe et la qualité de vie sont partagés et exposés lors des réceptions mondaines. Les classes sociales inférieures, selon le document 4, veulent à leur tour acquérir des biens de consommation tant que leurs moyens le leur permettent et selon les normes dictées par la classe de loisirs. D’où ce désir de possession matérielle.

La puissance de la machine industrielle contribue largement à alimenter ce désir. En plein essor à la fin du 19 ème et au début du 20 ème siècle, elle produit des biens en continu rappelle le document 4. Plus près de nous, l’article de Marie Piquemal intitulé « Ils ont décidé de vivre avec 100 objets » paru dans Libération le 16 août 2010 évoque ses avatars : les galeries marchandes et les publicités qui sont des sources de tentations pour les consommateurs. Rien d’étonnant donc à ce que les individus vivent entourés au quotidien d’un amoncellement d’objets que les documents 1, 2 et 4 dépeignent.

Cette spirale consumériste produit une forme d’aliénation frustrante et et génère du gaspillage. L’abondance de biens conduit à un cercle vicieux : Nana (document 2) vit dans un hôtel particulier luxueux mais elle ne s’y sent pas forcément à l’aise. Ses caprices, manifestés par ses changements incessants du décor, sont aussi ceux des hyper-riches décrits par Veblen. C’est la course au toujours plus, aux biens toujours plus nouveaux et extraordinaires. Il s’ensuit ennui, frustration et désoeuvrement dans les deux cas. Et le document 4 de stigmatiser le gaspillage et ses conséquences négatives sur la planète. Le bonheur est-il forcément dans la possession matérielle ? C’est la question posée dans l’article du document 1. La crise économique qu’évoque Marie Piquemal amène à revoir ce modèle. En outre, le pouvoir d’achat limité des classes inférieures mentionné dans le dernier document implique un changement. L’héroïne de Zola elle-même fait écho à cette difficulté à se sentir à l’aise dans un monde peuplé d’objets. En effet, Nana a encore des réflexes de son milieu d’origine et n’a pas intégré tous les codes du monde bourgeois dans lequel son protecteur

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