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« La difficulté n’est pas de monter mais en montant de rester soi » Jules Michelet.

Étude de cas : « La difficulté n’est pas de monter mais en montant de rester soi » Jules Michelet.. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Avril 2020  •  Étude de cas  •  1 317 Mots (6 Pages)  •  538 Vues

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Devoir maison de français

« La difficulté n’est pas de monter mais en montant de rester soi » Jules Michelet. Dans un premier temps cette phrase pose l’affirmation que changer de classe sociale n’est pas chose difficile à accomplir, cela nous incite donc à la réflexion sur la reproduction sociale et à nous poser la question suivante : est-ce vraiment évident de changer de classe sociale ? Cette citation nous encourage également à la réflexion sur la condition du transfuge et plus particulièrement sur l’opposition bien souvent flagrante entre son milieu d’origine et son milieu d’adoption et donc des rapports antagonistes entre les classes sociales, il en découle alors cette deuxième question : dans quelle mesure le fait d’être transfuge amène à un changement de l’être profond ?

C’est donc à une réflexion sur cet être complexe que représente le transfuge de classe que nous invite l’auteur. Nous la mènerons à l’aide des deux textes suivants : La Place de Annie Ernaux et Retour à Reims de Didier Eribon.

Après avoir étudié la question de la facilité de devenir transclasse, nous montrerons l’opposition et le détachement envers sa classe d’origine que l’on peut rencontrer dans le parcours de changement de classe sociale. Pour finir nous nuancerons en nous demandant si le transclasse subit effectivement une rupture totale des liens avec ses origines ou s’il est au contraire tôt ou tard rattrapé par ses origines.

  1. Devenir transclasse : une évidence

Chacune de nos deux œuvres nous proposent de suivre le parcours de transfuge des auteurs eux-mêmes. Elles font le récit de leur histoire depuis leur plus tendre enfance et leur formation primaire dans leur classe sociale d’origine (ouvrière ou en tout cas populaire), puis le parcours fastidieux qui les a enfin menés à l’élévation sociale.

  1. Un milieu d’origine qui forme l’être que l’on est au plus profond de soi

Pour Didier Eribon ce retour à Reims représente une « réconciliation avec moi-même » « une part essentielle de mon être » (13) =>milieu d’origine fait partie intégrante de ce qu’il est.

Annie Ernaux écrit tout le livre avec une  « écriture plate, me vient naturellement » =>écriture utilisée pour communiquer avec ses parents =unique écriture considérée pour écrire ce livre.

  1. Un parcours semé d’embuche pour devenir un autre

D.E. échoue au début de sa vie à Paris, il ne passe pas les examens pour devenir doctorant=>freiné à cause de ses origines et du peu de contacts de ses parents.

Les parents d’A.E. qui font des sacrifices pour qu’elle puisse suivre des études malgré la maladie de son père + sa geine de savoir être un poids pour sa famille.

  1. Un but accessible et évident pour nos auteurs

D.E et A.E ont tout deux réussi l’élévation sociale, l’un est devenu professeur de sociologie à la faculté d’Amiens et l’autre est devenue professeure de lettre et vit aujourd’hui à Cergy.

D.E : dès le début de sa vie, il essaie de se distancer de sa famille (60) « je n’accompagnais plus mes parents » « dissocier » pour atteindre son but : élévation sociale, donc une évidence dès le départ.

Nous avons bien vu dans cette première partie que grimper l’échelle sociale n’est pas des plus compliqué, en tout cas pour nos auteurs, maintenant intéressons nous aux conséquences de cette ascension sociale et les différents changements profonds que cela implique.

  1. L’opposition et le détachement obligatoire envers le milieu d’origine

Si le transfuge est souvent considéré comme complexe c’est bien sur parce qu’il est en fait un être double, qui en ayant changer de statut social éprouve bien souvent de la honte voir du mépris, que ce soit la honte de son milieu social ou la honte d’avoir réussi à échapper au déterminisme social, et qui afin de changer de classe sociale a dû s’adapter aux usages de sa classe d’adoption et qui pour la plupart renie leur origine de manière consciente ou inconsciente

  1. La honte et le mépris

D.E place une distance tout au long du livre entre sa famille et lui-même + passage chez son camarade de classe du lycée (174 175) + honte de son grand-père à Paris (72)

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