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La cour du lion

Fiche de lecture : La cour du lion. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Janvier 2019  •  Fiche de lecture  •  1 215 Mots (5 Pages)  •  981 Vues

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« La cour du lion »

La critique des puissants

Cette fable a été écrite en 1678 et est extraite du livre VII.

Cette fable est une critique de la cour et de ses courtisans et illustre bien les dangers de la vie à la cour et expose les vassaux  à la vanité du roi vers 12 et 13, à son humeur orageuse, à son pouvoir arbitraire de vie ou de mort. Les critiques sont toujours les mêmes : on reproche au roi d’être un homme sévère, qui décide de tout et Jean de la Fontaine reproche toujours aux courtisans d’être des personnes fausses, de se battre entre eux pour être auprès du roi et d’être toujours des hypocrites. 

Les animaux mis en scène ne sont pas choisis par hasard, chacun joue un rôle bien précis et chacun évoque les attitudes de la Cour.

- Le lion: (puissance et cruauté, arbitraire, règne par la force) sa puissance, son orgueil démesuré et son attitude rappellent le comportement de Louis XIV. Il est susceptible : « le Monarque irrité » (v. 18). Son irritabilité vaudra la mort de l’ours et du singe : il tue de sang froid, il est donc aussi très cruel. A l'image de l'animal qui le symbolise, le roi règne sur sa Cour. Jaloux de son pouvoir, méfiant d'une Noblesse remuante de nature, il convoque régulièrement auprès de lui les princes de sang pour mieux les surveiller et une invitation à Versailles ne se décline pas. La violence que le lion déploie quand un courtisan commet l'erreur de lui déplaire souligne avec quelle facilité le souverain peut briser la réputation et la renommée de celui qui ne satisfait pas ses exigences vers 27 comparaison avec Caligula roi cruel et sanguinaire.

- l'ours (maladresse et lourdeur) L’ours est un personnage grotesque maladroit et lourd et donc pas très intelligent ni malin. En effet, il ne peut supporter l’odeur de ce qui se révèle un véritable charnier et se bouche le nez en entrant vers 18 et 19 et une simple grimace suffit à lui coûter la vie.

- Le singe (la flatterie) est un flatteur excessif (vers 21) mais pas assez subtil pour duper le roi (vers 24 et 25). C’est un personnage hypocrite qui cherche l’amitié du roi en le flattant avec excès pour obtenir ses faveurs. Il en fait les frais quand il compare l’odeur du charnier aux plus doux parfums vers 23, 24 et 25 où malheureusement pour lui, le roi s’en rend compte et n’est pas dupe des courbettes du singe, il l’exécute aussitôt. 

- le renard (la ruse et l’intelligence conforme à la tradition du roman de renard). Il est sans doute plus proche du roi que les autres puisqu’il est interrogé : « Que sens-tu ? dis-le-moi : parle sans te déguiser » (v. 29). Il réagit tout de suite, ce qui témoigne d’une vivacité d’esprit remarquable : « L’autre aussitôt de s’excuser » (v. 30). Il a immédiatement tiré un enseignement des deux autres protagonistes et à trouvé le juste milieu, ce qui lui sauve la vie. 

 Les courtisans sont aussi cruels entre eux, en effet, le bonheur qu'éprouve le singe quand l'ours endure la colère léonine le démontre très bien. Chacun se bas pour avoir la meilleure place auprès du roi. La déchéance de l'un fait le bonheur de l'autre et la disgrâce du malheureux arrange les affaires de l'ambitieux.

     La morale de la fable résonne comme un avertissement. Le renard est le plus malin des compères. Il a compris qu'au palais de son maître, il n'est jamais bon de dévoiler trop haut ses opinions vers 34 et 35. L'hypocrisie n'est cependant pas la meilleure conseillère. La Fontaine prévient : un bon courtisan ne prend jamais ouvertement parti et doit éviter de se compromettre dans de trop violentes querelles. Dans cette fable, Jean de la Fontaine destine le « vous » aux courtisans ainsi qu’aux lecteurs, il lui sert à donner des conseils vers 33 « Ceci vous sert d’enseignement ».

     Le message est clair : par delà des dorures des tableaux et l'éclat brillant de la Galerie des Glaces, les corridors du palais ne sont guère plus avenants qu'un affreux charnier. Il y dénonce des comportements écœurants, des attitudes répugnantes à décourager tout honnête homme de pénétrer à Versailles...

La Fontaine dénonce ici le fait que dans la cour d’un roi tout-puissant, les courtisans ont peu d’options pour rester dans les bonnes grâces du souverain, ils sont obligés de ruser, de répondre en Normand vers 36 et n’ont pas droit à un opinion personnelle surtout si elle diverge de celle du roi.

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