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La conversation et la sous-conversation

Fiche : La conversation et la sous-conversation. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Septembre 2017  •  Fiche  •  561 Mots (3 Pages)  •  4 106 Vues

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La conversation et la sous-conversation : constitue l’œuvre de Nathalie SARRAUTE.

Ce sont les points de suspensions qui marquent le texte. Ils marquent un moment de silence, de latence entre deux énoncés qui peuvent être distincts ou qui peuvent se situer dans la suite l’un de l’autre.

Lorsque nous verbalisons, les points de suspensions ont tendance à disparaître car nous avons une organisation de notre réflexion qui permet une parole fluide. Nous organisons notre parole. Nous ne retirons que des parcelles de nos pensées.

Lors de la sortie de Tropisme, elle montre cet aspect des choses et s’intéresse a ce qui a vocation à rester secret, de l’ordre de la sphère privée. Nous ne connaissons d’autrui que ce qu’il dit et ce qu’il fait et non ce qu’il pense. La pensée est la seule liberté non enfreinte par autrui.

L’ère du soupçon ne fait pas parti du genre du nouveau roman, elle écrit pour elle. Un chapitre se nomme conversation et sous-conversation dans lequel elle justifie l’intérêt de ce procédé et l’optique romanesque. Langage informulé et langage formulé.

Sarraute supprime les personnages dans son dernier roman, les mots en eux-mêmes deviennent les personnages. Les mots deviennent donc la question de ses romans. Dans le texte qui prélude à ces 15 séquences, il y a ce qui nous permet d’entrer dans cet univers. Ce texte nous permet de visualiser ce phénomène grâce à la notion de « paroi ». Une paroi opaque, le moi va donc de l’intérieur (la pensée) vers l’extérieur (la parole). De l’intérieur vers l’extérieur, il y a une censure qui fait que tout n’est pas traduit fidèlement vers l’extérieur. Ce qui veut dire que l’on sélectionne les mots que l’on envoie au monde par rapport à ceux que l’on a reçu (ex = comment tu vas ? conversation : bien et sous-conversation : de quoi tu te mêles toi ?). C’est ça qui intéresse Nathalie SARRAUTE, la représentation du réel, elle ne fait pas intervenir la science mais seulement son observation.

Définition de SARRAUTE : capter quelques mouvements de l’âme dans ses lignes pures simples élégantes et légères dans un style classique.

Pour SARRAUTE, l’âme est la synthèse du cœur et de l’esprit. Elle n’utilise pas de langage scientifique.

La mission de l’auteur selon SARRAUTE : fouiller les régions obscures dans l’espoir d’en extraire quelques parcelles d’une matière inconnue.

La notion de matière inconnue est quelque chose de véritable (ex : psychanalyse oblige à aller au plus loin dans l’inconnue) mais SARRAUTE elle veut voir comment ça se passe dans le MOI.

SARRAUTE s’assigne comme mission la nécessité de scruter chez soi et dans son entourage le comportement. Il ne s’agit pas seulement d’introspection mais surtout d’extrospection. Elle veut nous montrer les mots qui n’ont pas passé la barrière chez soi mais aussi chez l’autre, pour cela il faut pénétrer au plus profond de l’autre pour savoir pourquoi il a dit ces mots. Il y a donc une réelle sous-conversation qui s’établie.

Selon SARRAUTE le behaviorisme est une approche incomplète. Cela l’amène à la notion de sous-conversation. Pour elle il n’y a pas de conversation sans sous-conversation. C’est ce qui se dissimule derrière la conversation, cela passe par le monologue intérieur (façon de raisonner en fonction de la personne qui est en face de nous). Il y a une socialisation du discours qui est une conséquence de la socialisation de l’être.

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