La caricature de la mode: exagération du côté éphémère de la mode

1. La caricature de la mode : exagération du côté éphémère de la mode

D’abord, il se sert de la caricature pour décrire la mode : l’auteur exagère la côté éphémère de la mode. On remarque avant tout le champ lexical du changement récurrent dans l’ensemble du texte étudié : « nouvelle » (5), « révolution » (12), « changement » (17), « cette changeante nation » (21), « les Français changent de mœurs » (23-24). Ces termes renforcent l’idée d’une mode éphémère, changeante. L’auteur ridiculise ensuite les tenues vestimentaires à travers le perpétuel changement et l’aspect outrancier. En effet, l’accent est mis sur la rapidité avec laquelle les vêtements se démodent, comme le montre le parallélisme antithétique : « Ils ont oublié comment ils étaient habillés cet été; ils ignorent encore plus comment ils le seront cet hiver. » (l.1-3). Une saison vient abolir la précédente. De même, la question oratoire : « Que me servirait de te faire une description exacte de leur habillement et de leurs parures? » (4-5) est révélatrice de l’inutilité de s’attarder sur une tendance vite tombée en désuétude. La personnification d’«une mode nouvelle» à la ligne 5, sujet du verbe "viendrait détruire", en fait une entité implacable contre laquelle « ouvrage et ouvriers » , symbole du labeur, ne sont pas de taille à lutter ce qui dénonce l’ inutilité des efforts des artisans pour satisfaire leur exigeante clientèle. L’antériorité « avant que tu eusses reçu ma lettre » (l.6) et l’adjectif « tout» (l.6) ont un effet d’amplification pour le résultat « tout serait changé » car même si les diligences étaient lentes à acheminer le courrier, les tissages aussi prenaient du temps, la mode varie plus vite que les nouvelles qu'on en

donne grâce au procédé d'exagération.

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