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La Spécificité Théâtrale

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Par   •  11 Juin 2013  •  Cours  •  1 718 Mots (7 Pages)  •  525 Vues

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Spécificité théâtrale

Le théatre est un genre destiné à la représentation ; lorsqu’un auteur écrit une pièce, il envisage d’abord l’effet sur le public et doit respecter les contraintes inhérente à la scène. L’art dramatique signifie étymologiquement, l’art de la « représentation ».

I - LA MISE EN SCENE

De nos jours elle est assurée par un régisseur metteur en scène, qui donne une certaine lecture d’une pièce, il privilégie l’une ou l’autre de ses interprétation spossibles. C’est pourquoi on peut observer de telle variations entre les représentations.

Quels sont les éléments avec lesquels peut jouer le metteur en scène ?

Le texte ?

En premier lieu, nous noterons qu’il ne lui est pas loisible de changer le texte d’une pièce, elle est un tout qui ne peut être amputée sans perdre sa signification.

La scène

Le théâtre tel que nous le connaissons se nomme le théâtre à l’italienne. Au XVII ème siècle, le parterre, devant la scène était occupé par des gens qui se tenaient debout et qui étaient souvent turbulent (dans Cyrano de Bergerac, d’Edmond Rostand, on voit le héros interrompre le déroulement de la pièce), seules les loges disposaient de sièges. Par ailleurs on trouvait à l’époque classique des sièges sur la scène !

Dans la mise-en-scène de Britannicus par Alain Bézu, l’espace est immense pour évoquer la grandeur des passions ainsi que le statut des personnages, mais également pour illustrer leur petitesse devant la fatalité.

Le décor

Dans les adaptations minimalistes, le metteur en scène évite au maximum de détourner l’attention du texte, c’est le cas pour Britannicus. Cela n’empêche pas de donner une ambiance propice à la « terreur et à la pitié ». Dans les adaptations « baroque », foisonnantes, il peut s’en servir pour ajouter des significations et au pire dénaturer la pièce.

L’éclairage

Il participe du décor. Du temps de Racine, la scène était éclairéé par des bougies suspendues à des lustres, il n’était donc pas possible de jouer avec la lumière pour accentuer le caractère pathétique d’une pièce. L’éclairage électrique de la scène date du XIX ème siècle.

Dans Britannicus, à plusieurs reprise, les changements d’éclairage soulignent l’action. Par exemple dans le monologue d’Agrippine.

Le jeu des acteurs.

La diction a une importance prépondérante, elle peut mettre en lumière des subtilités du texte ou au contraire le desservir.

Dans Britannicus Agrippine a une diction excellente, bien que le personnage doive montrer la plus vive émotion et un air de noblesse supérieure et méprisante.

Racine surveillait lui-même le jeu des acteurs, il avait d’abord embauché la compagnie de Molière avant de se tourner vers les comédiens de l’Hôtel de Bourgogne. Les mimiques, les attitudes, les déplacements, les gestes mais également les dialogues des acteurs donnent aux personnages une illusion de réel, le spectateur a l’impression de d’assister à un scène « comme dans le réel ».

Exemples de la représentation de Britannicus par A. Bézu :

Néron et Junie, A I, sc 3 : Néron se jette aux pieds d’une Junie terrorisée, l’embrasse et roule des yeux de fou. On note l’éclat de rire nerveux de Junie au v 573, rire partégé par Néron pour une tout autre raison.

Les costumes

Leur choix dépend aussi du metteur en scène, ils peuvent évoquer l’époque où se déroule l’action ou au contraire la transposer de nos jours.

Dans Britannicus, les habits de cuir noir de Néron en opposition avec la robe blanche de Junie sont une métaphore du bourreau et de la victime.

Les objets

Les metteurs en scène contemporains utilisent beaucoup les objets pour attirer l’attention sur l’action ou le caractère des personnages. On parle en ce cas de métonymie* de l’objet, ou de signe icônique (image).

Ex : la coupe que Narcisse porte à Néron (I,4) Elle siginifie que Narcisse donne du poison (moral) à César, en m^me temps qu’elle rappelle le poison d’Agrippine et anticipe sur l’assassinat de Britannicus. A l’acte III, la coupe est sur scène avec Narcisse.

Le manteau jeté à terre par Néron signifie qu’il se dénude (au moral) et qu’il montre son âme, noire comme s le cuir qu’il porte.

La rose blanche que porte Britannicus à Junie, métonymie et symbole de son amour.

II – L’ACTION

Le coup de théâtre

Renversement soudain de situation, incident imprévu qui survient dans le cours de l’action et qui provoque une grande surprise. Dans Britannicus, on peut considérer que l’annonce de la mort de Britannicus est un coup de théâtre puisqu’Agrippine veanit de se vanter d’avoir fait plier son fils. En réalité, connaissant l’histoire romaine, cela n’est qu’un demi-coup de théâtre !

La péripétie

A l’époque classique, moment de l’intrigue où s’articulent le nœud et le dénoument, ce serait dans Britannicus la scène 1 et 2 de l’acte IV, quand Néron fait mine de capituler devant sa mère. Une péripétie unique constitue un dénouement. L’mpoisonnement de Britannicus est à la fois le dénouement et la péripétie.

De nos jours, une péripétie signifie un changement dans l’action qui suscite un bouleversement

La reconnaissance

Connu depuis l’anitiquité, Aristote en fait un des ingrédients nécessaires de la tragédie, la reconnaissance est un des procédés les plus efficaces pour susciter l’émotion dramatique. Dans Electre, la reconnaissance d’Oreste par sa sœur est un épisode attendu, Giraudoux en fait le prélude à la révélation finale, une anticipation de l’apparition de la vérité.

Le dénouement

Achèvement de la pièce (à étudier)

III – LE TEXTE

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