La Société Du Spectacle

Le livre s’apparente comme une critique s’attaquant à la domination de la marchandise sur la vie des individus et qui se retrouve dans l’aliénation de la société de consommation. Debord dans son livre critique tous les aspects du capitalisme et de son système général d'illusions où la représentation est préférée à la réalité, tout en incitant à une praxis révolutionnaire nouvelle pour une société sans classe.

Par ailleurs, l’auteur définit le concept de spectacle comme étant un mode de reproduction de la société basée sur la reproduction des marchandises. Ces dernières qui s’avèrent de plus en plus nombreuses, de plus en plus semblables.

Pour Debord, le spectacle interprète une substitution du mensonge, l’affirmation du spectacle pour cacher la négation de la vie, à la vérité, incarnée dans le fonctionnement social qui nie l’autonomie du vivant.

Le spectacle peut être également défini par l’aboutissement logique du capitalisme contemporain. L’homme est passé de l’être à l’avoir, puis de l’avoir au paraître, jusqu’à ce que la réalité individuelle, réduite à la possession des objets, soit à travers cette première réduction confinée dans la réalité socialement représentée. En réalité, il s’agit donc d’une marchandise centrale offerte par le capitalisme contemporain.

Le spectacle d’après Guy s’avère comme une vie artificielle imposée par la société capitaliste.

En effet, le spectacle serait une idéologique économique dans la sens où notre société actuelle prône l’universalité d’une vision unique de la vie à cause de la production de masse, et ce pour maintenir la reproduction du pouvoir et de l’aliénation.

Par le spectacle, l’économie se développe pour elle-même, et personne ne peut s’en rendre compte, parce que personne ne peut penser hors des catégories de l’économie. Le spectacle, au sens de Debord, est l’économie-monde devenue unique modèle de la pensée humaine, prison sans faille, circuit parfaitement clos et parfaitement cyclique.

Ce spectacle alors rend possible la continuité et le maintien du système capitaliste quelque soit l’amplification des forces productives. Cependant, la quantité produite devient alors un symbole de la qualité. Quelle que soit la quantité produite, il restera toujours un manque, puisque la quantité ne peut pas simuler la qualité exactement.

Le problème de la société du spectacle c’est que le spectacle doit continuer.

C’est pourquoi la société du spectacle ne cesse de se diviser contre elle-même, afin de maintenir l’illusion d’une interrogation sur sa nature. Pour entretenir la réflexion dans le paradigme voulu par le pouvoir, et l’empêcher de s’échapper au-delà des limites de ce paradigme, on va donc fabriquer des forces faussement antagonistes à l’intérieur dudit paradigme.

Le sommet de ce mécanisme est atteint avec la concurrence qui existe entre des hommes enfermés dans un cycle vicieux : de l’argent l’Homme tire de la jouissance, de la jouissance il acquière une centralité dans le spectacle, de cette centralité il tire le pouvoir de faire de l’argent, etc.

La première phase de la domination de l'économie sur la vie sociale avait entraîné dans

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